Dans un monde où tout va beaucoup trop vite, trop fort, trop loin, on est à la fois choqué, dépassé et exaspéré face aux scandales et autres affaires qui nous font faire des « Rolala » devant notre télé ou (soyons honnêtes) devant notre fil Facebook ou Twitter. Mais ça dur jamais longtemps. Oui parce que la grande capacité de l’époque c’est de ne rien pardonner mais de tout oublier. Et le pardon et l’oublie, entre autres choses, il en est question dans la pièce de François Hien La Peur, qui se joue aux Célestins jusqu’au 5 décembre. Il est plus précisément question de l’oubli un peu systématique de la responsabilité de l’église catholique face à la pédocriminalité. Et la pièce va même plus loin. Un sujet d’actu brûlant et délicat qui n’était pas une fin en soi, mais dont il faudra encore parler longtemps.