À Paris, cette comédienne aimerait nous aider à « prendre conscience de nos pouvoirs de guérison », histoire d’apprendre « où toucher, quoi dire ou simplement quoi penser » afin d’aller mieux.
Elle part bientôt en Lituanie pour jouer un agent de la DGSE dans Kompromat, le nouveau thriller de Jérôme Salle (L’Odyssée, Zulu), avec Gilles Lellouche et Joanna Kulig, sur un scénario de Caryl Férey, à propos de « l’évasion spectaculaire d’un diplomate français de Sibérie ». Le doute n’est plus permis : Cécile Geindre, comédienne parisienne également massothérapeute, photographe et interprète russe-français, connaît nos identités multiples, à plus d’un titre. Dans le spectacle – prévu pour 2021 – qu’elle écrit en ce moment avec l’actrice espagnole Alba Guilera, il est question de « deux femmes qui se retrouvent entre rêve et réalité, la vie et la mort, dans une sorte de Champs-Elysées de la disgrâce sociale. « Atrophiées », « anormales », elles partagent leurs doutes et leurs réflexions, entrent en solidarité, avant d’accepter d’être responsables de leur conscience. Dans ce cirque, échapperont-elles aux rouages du monde moderne ? »
Sur le pont de notre Arche, cette trentenaire dynamique, adepte de l’escalade dans des recoins perdus des Cyclades grecques, aimerait nous aider à « prendre conscience de nos pouvoirs de guérison » histoire d’apprendre à savoir « où toucher, quoi dire ou simplement quoi penser » afin d’aller mieux quand ça va mal. Elle imagine alors qu’à l’avenir, on saura « souder en or invisible les plaies », mais aussi « visiter nos failles », au point qu’un son précis, murmuré à un organe, « lui rendra sa vitalité », tandis que « les grandes industries pharmaceutiques fermeront boutique ». Ces talents de guérison nous permettront en outre de soigner la terre, les plantes, l’eau, les animaux, tels une armée de Gandalf. Tous toubibs : la solution idéale pour pallier au triste manque de moyens de l’hôpital public ?
Habillage sonore : Juste Bruyat.
Image : Le Seigneur des Anneaux : les deux tours, de Peter Jackson (2002).