Les Anglais nous ont pris nos “déjà vu”, nos “rendez-vous”, notre « voilà » et notre “cliché”, mais “wesh”, on peut dire que l’on ne s’y attendait pas.
Le rappeur londonien Central Cee importe le “Wesh” au Royaume-Uni, phénomène que l’on apprend des Londoniens sur Tiktok, « London is in a wesh pandemic, everybody is sayin wesh ».
Mais, comment l’expliquer ?
La pandémie du « wesh » a commencé avec un rappeur qu’on connaît bien sur Nova.
C’est avec ses deux nouveaux titres tournés à Paris, l’un est en feat avec Raye, « MOI », où il y va de ces petits mots en français : “un, deux, trois”, “Champs Élysées”. On aperçoit même la tour Eiffel parée des anneaux des JO. L’autre morceau est un feat avec le français JRK19, « Bolide noir », dans lequel on trouve LE mot qui nous intéresse, entre 1:40 et 1:45 on entend “why she keep on saying wesh”.
On apprend donc des Londoniens et des franco-londoniens que l’expression se répand comme une traînée de poudre.
Un phénomène qui se répète
Les Algériens pètent leur crâne (hop, tenez, une autre expression), autrement dit, ils hallucinent de voir que Central Cee a utilisé « wesh », et que les londoniens répètent ensuite. En France également, car on a bien intégré l’expression, qui est même autorisée au Scrabble.
Il faut dire que la musique a le pouvoir de rendre des expressions culte. En France, Aya Nakamura avec le “j’ai dead ça”, traduit par « j’ai géré », et puis Aya, elle, a carrément inventé un langage. Il y a aussi eu le rappeur Jul qui appelle tous ses amis “le sang”. Plus tôt, on peut citer Soprano avec « à la bien », un synonyme de « OKLM », qui traduit la quiétude, le bien-être.
Ça n’arrive pas qu’à nous. Drake a réussi à ajouter le terme « YOLO » dans le dictionnaire Oxford en 2016, après l’avoir mis dans la bouche de tout le monde. En 2012, le mot a été choisi comme « Jugendwort des Jahres« , le mot de l’année pour les jeunes en Allemagne.
Combien de temps va tenir le « wesh » dans l’argot londonien, ira-t-il encore plus loin ? L’avenir nous le dira…