Pour sa 5e édition, le festival initié par la “Fondation Abbé Pierre”, “La Garance – Scène nationale de Cavaillon” et l’association “Le Village”, rappelle l’importance de la culture pour s’extraire de la précarité.
Se nourrir. Se vêtir. Se loger. Calmer la soif. Calmer la peur. Se protéger. Percer l’isolement. Rester debout.
Continuer à se cultiver ? Aussi, oui.
Pour préserver les personnes précaires, isolées, laissées pour compte, marginalisées, d’une chute qui n’aurait plus jamais de fin, survivre ne suffit pas. Il faut vivre, se nourrir des denrées qui permettent au corps de fonctionner, mais aussi se nourrir de celles qui permettent au cerveau de tourner, de se stimuler, d’envisager des avenirs plus beaux. Se cultiver, de nouveau, pour se relancer, pour ne pas perdre espoir.
“Au-delà d’un toit, des besoins vitaux, la culture nous apparaît d’autant plus fondamentale, qu’elle est un puissant levier d’émancipation, de dignité et de citoyenneté”, dit le festival C’est pas du luxe qui milite, et ce pour la 5e fois, pour l’accès à la culture et la créativité des personnes en situation de précarité.
Initié par la Fondation Abbé Pierre, La Garance – Scène nationale de Cavaillon et l’association Le Village, le festival rappelle que la culture est d’abord un droit, celui “de s’exprimer librement, d’exercer ses propres pratiques culturelles, de développer et partager des connaissances. Elle éclaire tout un chacun dans sa compréhension du monde, dans sa capacité à faire sens commun avec identité et altérité.”
Soutenu par le ministère de la Culture, la Ville d’Avignon et Emmaüs France, le festival ouvrira cette année la saison culturelle d’Avignon du 24 au 26 septembre. “Plus de 60 projets, toutes disciplines confondues, élaborés entre des artistes professionnels, des personnes en situation de précarité et des citoyens de tous horizons, seront présentés au public.”.
Le festival entend interroger ce qui rassemble au-delà des situations sociales spécifiques à chacun. Pas de barrières, plus que des blocs. Dans 27 lieux répartis au sein de la belle ville d’Avignon, les spectateurs et les festivaliers auront l’occasion de se rencontrer, d’échanger, de franchir les barrières qui peuvent parfois les séparer, et ce, bien entendu, dans le respect des consignes sanitaires en vigueur. Un écho au débat proposé en juillet durant le festival d’Avignon qui sonne comme un slogan, une maxime, un adage : « (Re)faire société aujourd’hui, la participation des plus pauvres aux projets artistiques ».
Son directeur artistique est le photographe Christophe Loiseau. Il sera bientôt notre Héros du Nova jour, avant le début de ce festival absolument essentiel qui se déroulera donc dans la ville d’Avignon du 24 au 26 septembre 2021 et où 60 projets toutes disciplines confondues seront présentées : danse, théâtre, expositions, musique, cinéma. Plus d’infos.