Appeler le mal par son nom.
Alors qu’un rassemblement de suprémacistes blancs tournait au drame ce samedi 12 août à Charlottesville en Virginie, suite à des violences entre les manifestants et des anti-racistes qui causaient notamment la mort d’une femme de 32 ans, un internaute a interpellé l’auteur de la loi Godwin sur Twitter :
« Monsieur Godwin, (…), je vous implore de poster une déclaration sur Facebook, afin de donner votre point de vue sur la récente manifestation nationaliste à Charlottesville en Virginie. »
Une « loi » établie en 1990 par l’avocat spécialiste du droit d’Internet Mike Godwin, fondée sur le principe suivant : « plus une discussion dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1 ».
Bien que le langage commun se soit emparé de la règle, et que les suprémacistes en aient fait un argument à l’encontre de ceux qui en feraient des nazis, Mike Godwin a fait savoir sur Twitter, que dans le cas de Charlottesville, l’ambiguïté n’avait pas sa place. « Je vous encourage à comparer ces merdeux aux Nazis. Encore et encore. Je suis avec vous« .
Le marche de ce samedi était organisée par le blogueur de droite, Jason Kessler, et réunissait des suprémacistes blancs, des fascistes et des membres du Ku Klux Klan. David Duke, ancien leader de l’organisation, fait de ce rassemblement un « tournant décisif » dans l’effort qui permettra à des personnes comme lui, d' »honorer les promesses de Trump« , comme le rapporte Dazed.
Le président des États-Unis n’a quant à lui pas daigné prendre position, condamnant « dans les termes les plus forts » lors d’une conférence de presse « ces démonstrations flagrantes de haine, de sectarisme et de violence venant de diverses parties« .
Visuel : Capture d’écran Youtube / ABC News