Au micro de Mathieu Girod, le mythique pianiste se remémore ses souvenirs, son père Bébo Valdés, son groupe Irakere, et présente son dernier album en date « Jazz Batá 2 »
Rencontré en amont de la soirée « Tribute to Roy Hargrove » lors du Jazz à Vienne, Chucho Valdés, celui que l’on surnomme le « Mozart cubain » se confiait sur sa rencontre avec le trompettiste américain pour le projet américano-cubain Crisol. L’occasion pour le géant du jazz cubain (récompensé de neuf Grammy Awards) de raconter ses débuts aux côtés de son père Bebo Valdés, alors directeur artistique du cabaret La Tropicana à la Havane. Un lieu qui le formera au jazz et aux musiques afro-descendantes, il accompagnera de nombreuses pointures telles que Nat King Cole ou Sarah Vaughan.
Initié par son père aux sonorités afro-caribéennes qu’il incluent dans des rythmes appelés « Batanga« , Chucho va s’intéresser de plus en plus au tambour batá, instrument sacré de la religion yoruba à Cuba. Une fois Bebo exilé en Europe pour fuir le régime castriste, Chucho va suivre le chemin paternel en sortant un album concept qui révolutionnera la musique afro-cubaine, Jazz Batá, en 1972. Il constitue ensuite différents groupes, notamment le Orquesta Cubana de Música Moderna, puis le fameux groupe Irakere, qui le fera connaitre au monde.
46 ans plus tard, le célèbre pianiste revisite son mythique album de 1972 en sortant Jazz Batá 2. Un disque qui marque également le centenaire de Ramón »Bebo » Valdès (1918-1913). Chucho Valdés livre une expérimentation sonore complexe et riche d’influences en tissant un lien d’une manière inédite entre le panthéon yoruba, les musiques afro-cubaines et le jazz.
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