La chanteuse brésilienne s’en prend, une fois encore, à Bolsonaro. Et le fait par la grâce des symboles.
Porteuse, à l’image de son confrère Lucas Santtana et de tous ses ainés de la scène tropicália brésilienne de la fin des 60’s (Caetano Veloso, Gilberto Gil, Os Mutantes…), d’une musique qui revendique le droit aux justices mieux établies, Flavia Coelho, souvent entendue, vue, et applaudie sur Nova au cours des derniers mois (le titre qu’elle nous avait offert, « La Bonne nouvelle », est devenu l’un de nos grands hymnes du confinement) fait valoir une nouvelle fois sa verve humaniste et militante, elle qui sait alterner avec un talent égal les morceaux qui font s’élargir le sourire et ceux qui font s’élargir le cerveau.
Ici, dans le clip de « Cidade Perdida », la plus française des Brésiliennes dénonce le Brésil version Bolsonaro, et le fait avec la patte de celle qui a le goût pour les symboles, les icônes et les messages subliminaux que la plupart peuvent voir. On y retrouve ainsi et entre autres symboles qui évoquent tour à tour la déforestation de l’Amazonie ou la justice à deux vitesses du plus grand pays d’Amérique du Sud, une citation évidente du célèbre Radeau de La Méduse de Géricault (exposé au Louvre), tableau dans laquelle Flavia réfère aux oubliés des ghettos brésiliens.
« Cidade Perdida » : le clip est signé Yannick Demaison et Alexis Magand et est issu de l’album DNA de Flavia Coelho, une ode, là encore, à cette très belle idée du monde qui se résume par un mot : celui de la très grande liberté.
Visuel © clip de « Cidade Perdida » de Flavia Coelho