Un seul objectif lors de l’élaboration de leur cinquième album, une création par jour.
Les Young Fathers sont trois, (Alloysious Massaquoi, Graham Hastings et Kayus Bankole), originaires d’Édimbourg en Écosse, et ne s’appellent pas comme ça parce qu’ils seraient tous les trois jeunes papas, mais plutôt parce qu’ils portent tous le prénom de leurs pères, une coïncidence qui les fait marrer quand ils se rencontrent dans un dancing pour mineur. Et ils vont bientôt passer de l’autre côté de la scène.
Un jeu d’enfant
Vu qu’ils partagent aussi un gout pour le son, ils décident de passer du temps en studio, beaucoup de temps. Dedans, ils se livrent à des expériences, motivées par un manque de moyens qui ne freine pas du tout leur créativité, au contraire ça la nourrit. Ces jeunes darons n’ont qu’un seul micro pour 3, pas grave, ils l’accrochent à un fil suspendu au plafond, et se placent devant tour à tour, comme dans un karaoké.
Ces laborantins du studio n’ont pas de quoi créer une atmosphère tamisée ? Pas grave, ils s’enregistrent sous une couette, tous les trois blottis en essayant de masquer leur respiration quand les autres chantent. D’accord, c’est bricolé, mais l’essentiel, c’est que ça fonctionne.
Des grands enfants
Avec le succès et leur évolution dans l’industrie, leurs outils vont s’améliorer, leurs conditions de travail aussi, mais leur gout pour l’expérimentation au micro ne va jamais disparaitre. On peut le ressentir, cette envie de fabriquer, tout au long de Cocoa Sugar, leur 5ᵉ disque produit lors d’une résidence à Berlin, où ils s’étaient donnés comme objectif, un jour, un morceau. Pendant toute une journée, on ne travaille qu’une seule nouvelle création, et on ne quitte pas le studio, tant qu’elle n’est pas terminée.
Voici donc ce que les Young Fathers peuvent faire après une journée entre quatre murs, un morceau qui fait passer les petits pour des grands ou l’inverse… “ Toy ”