Et forcément, il ne sort que des bombes
Ecrit le 05/01/13
Mieux vaut tard que jamais.
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire du réalisateur japonais Hayao Miyazaki, l’occasion parfaite de reparler du dernier album du beatmaker corse Colonna, Coutdown ‘Til Napalm. Arrivé sous le sapin de Noël pour tout bruler, cette bombe de boom bap explose à petit feu…
L’album à la pochette de heavy metal surprend par cette ambiance sonore typique de l’âge d’or du HipHop US avec l’utilisation de la SP1200, mythique boite à rythmes et sampler au son rocailleux, trouble et incisif. Sans qu’il soit figé dans les années 90, ces trois adjectifs représentent le timbre chaud de l’album.
Sa musique aux ambiances oldschool reste tout de même moderne. Entre la guitare envoutante de Napalm in the morning, la construction rythmique captivante sur The Four POW’s et le sample au clavecin rebondissant parfaitement trouvé sur Morefiend, Coutdown ‘Til Napalm apparait comme un album complet. Un album constamment surprenant à la grandiloquence épurée.
Après avoir réalisé la bande son aussi agitée que précise de l’Affaire Colonna sur L’armata Di l’Ombra, le beatmaker corse a voyagé vers Brooklyn pour y rencontrer BrotherHood 603, crew de rappeurs représenté par Thanos et Arewhy.
Rappeurs adeptes de rimes acérées et agressives, le flow se pose sur l’instru avec une osmose inhabituelle. Grâce à cette association musicale sur Countdown ‘Til Napalm, Colonna et BrotherHood 603 s’installe dans la lignée du hiphop newyorkais où le Wu Tang Clan et ses prods de RZA servent de symbole.
Il en résulte un son hip hop brut, loin des ambiances funky et jazzy qui en ce moment marquent la scène hiphop. Rajoutez à ça des samples de film de mafioso et des rimes aiguisées par leur justesse et vous trouvez un album dont la précision break ya neck yall!
Snippet mixé par Ugly Mac Beer: