Une performance de 12h en live stream.
C’était en 2003, au Centre Southbank de Londres, et déjà se jouait une pièce multimédia et futuriste. Des danseurs cyborg, sur une scène en LED, offraient un imaginaire clinique sur une composition pensée par le brillant Squarepusher. Déjà en 2003, la presse mettait sur les épaules de Darren Johnston la responsabilité de penser la danse de demain, alors même que le monde de la danse contemporaine se trouvait désemparé devant la proposition du chorégraphe.
Pourtant, le chorégraphe n’a jamais eu le sens de la controverse, et il ne s’agissait en aucun cas pour lui de tenter de repousser des limites ou de casser des codes. Ses chorégraphies ont toujours été une quête de l’évidence, de l’expression corporelle, d’un instant présent. Et c’est depuis toujours ce « maintenant » qui est à l’origine de ces inspirations, dans le sens où l’hyper-présent est toujours fascinant dès lors que l’on s’y penche. Il ne cesse d’exister, ne se répète jamais, et est différent pour tous. C’est sa polymorphie qui rend le présent inspirant.
En embrassant tous les différents aspects de ce présent, c’est en 2009 que Darren Johnston signe son chef-d’œuvre Underdrome, l’aboutissement d’un travail qui mêlait toutes ses expérimentations passées : arts visuels, théâtre expérimental, de la danse bien sûr, mais aussi de la musique électronique et de la vidéo…
Depuis lors, Il fait aussi combiner le monde contemporain et la danse qui se revendique du même présent, tout simplement en incluant l’univers du chorégraphe qui n’est autre que la musique alternative, les clubs techno, le street art, l’art numérique et les animés.
L’œuvre du chorégraphe est donc le reflet magnifié d’une époque, celle qui se déroule devant ses yeux.
C’est cette notion du « maintenant », de l’immédiateté, qui est à nouveau à l’origine de son dernier projet artistique, qui se déroule en direct sur Facebook. Plutôt que d’imaginer le futur, le chorégraphe compte faire vibrer le présent, appuyé en cela par Mercedes-Benz, qui lui a permis d’avoir accès à tout un dispositif, de la même manière que la marque automobile se mobilise pour faire prendre conscience que les voitures électriques ne sont pas une technologie du futur mais bien du présent.
Notamment avec le programme EQ, qui met la mobilité électrique au service du conducteur mais pas uniquement, dans un éco-système de produits, de services, de technologies et d’innovation qui servent aussi pour des outils de chargement à domicile ou de stockage d’énergie qui bénéficie à tous. La marque s’engage même au-delà du véhicule lui-même comme en témoigne son soutien à l’oeuvre pensée par Darren Johnston qui est elle aussi en direct et en prise direct avec ce qu’il se passe à l’instant présent.
L’ambition est ainsi, pendant 12h, de réunir toutes les expériences qui se passent en direct, en un seul flux de streaming, pendant que Darren imagine une performance qui dure ces 12h. Ces 12 heures sont un reflet en lumière et en ombre du rythme circadien, c’est-à-dire le cycle regroupant tous les processus biologiques ayant une oscillation d’environ 24 heures afin de recréer la journée biologique de tout un chacun pendant une improvisation musicale de grande ampleur.
Visuel : (c) DR