Compile d’électro iranienne féminine, deux trésors au Louvre et Myss Keta, l’icône atomique italienne

publié le 27/10/2023

Chaque vendredi, trois conseils de sorties à faire ce week-end (ou de musiques à écouter bien au chaud dans son lit).

En septembre 2022, Mahsa Zhina Amini est décédée après avoir été arrêtée par la « police de la moralité » en Iran, sous l’accusation d’avoir mal porté son hijab. Les autorités ont prétendu qu’elle avait fait une crise cardiaque et une crise cérébrale, mais des témoins de son arrestation ont affirmé qu’elle était victime de brutalités policières. Cette tragédie a déclenché le plus grand mouvement iranien pour les droits civils depuis la révolution de 1979, face à une répression violente de la part des autorités du pays. Un an après, les chants de « femme, vie, liberté » en persan ont migré des rues d’Iran vers les créations d’artistes électroniques iraniennes. Sortie en août, une compilation de morceaux créés par des femmes iraniennes, intitulée « Intended Consequence » est sortie sur Bandcamp, les bénéfices iront à des associations qui aident les femmes en Iran.

VA – Intended Consequence de Apranik Records

Lire le livre des Serments au Louvre

Deux excellentes raisons d’aller faire un tour au Louvre ce week-end si vous êtes sur Paris :
Il y a d’abord cette exposition consacrée au trésor de Notre Dame de Paris. Plus de 120 œuvres: couronne de Charlemagne, bague de Sully, buste de Saint Louis, mais aussi châsse de la couronne d’épines ou reliquaire du clou et du bois de la croix… On trouve aussi ce document, qui n’est habituellement même pas consultable par les chercheurs tellement il est fragile : le Livre des serments.
L’autre bonne raison d’aller à Louvre, c’est une expérience de réalité augmentée dans le département des antiquités égyptiennes en partenariat avec les ingénieur‧es de Snapchat. En plaçant son téléphone portable devant les œuvres, apparaissent des formes, des matières et des couleurs qui ont disparu avec le temps.

Iconique atomique M¥SS KETA

Elle s’appelle Myss Keta, c’est une reine des nuits italiennes venue de Milan, une riot girl toujours masquée d’un tissu à strass, lunettes de soleil, attitude punk, une figure sans âge hypersexualisée, apparue en 2013. Sa trap / techno / bling bling est franchement inimitable.
Elle a écrit un hymne à Monica Bellucci, ou encore un son pour énumérer les défauts de ses exs :

et elle a même concocté l’émission de cuisine absurde et improbable, “kooking with keta”.

Elle a surtout tourné en Italie mais fait aussi des dates en France, dont beaucoup de fêtes queer. Lundi soir, pour vos beaux yeux, elle boucle sa tournée à La Bellevilloise, à Paris.

Ça promet d’être unique, iconique, atomique…. du grand Keta.