Allez, laissez donc de côté vos vinyles de la Deutsche Grammophon acquis au vide-greniers de la rue Judaïque, en legs des grands-tontons ou chez votre disquaire d’occas’ qui se débrouille pour diversifier ses achalandages. Laissez-les dans vos rayonnages, venez donc au dehors, extérieur monde, car la musique de chambre s’apprécie ici hors du cocooning, sous les dorures du Grand-Théâtre de l’Opéra.
Au programme, joué par le Quatuor Prométhée – deux violons, un alto et un violoncelle -, du Schubert. Dans l’oeuvre lyrique et romantique du compositeur plus viennois qu’un café-chantilly, l’ONB est allé puiser quelques feuillets instrumentaux ; des lignes musicales fignolées pour accompagner le recueil Rosamunde, princesse de Chypre de l’écrivaine allemande (et journaliste, librettiste, critique, poétesse, traductrice, éditrice, même infirmière pendant la guerre de la Sixième Coalition) Helmina von Chézy.
Comme aujourd’hui une B.O peut excéder le film qui l’a missionné, les partitions de Schubert ont connu vis-à-vis de la postérité un meilleur sort comparé aux vers de von Chézy. L’occasion de redécouvrir les seconds après s’être délecté des premières ?
Ding dong ! Qui est-ce ? Mais la suite du diptyque, bien sûr ! Une suite heureuse, et pas seulement parce que le gars s’appelle Félix – les latinistes sont prié.es d’expliquer le pourquoi à leurs petit.es camarades. Félix Mendelssohn – à ne pas confondre avec Mendelsohn l’architecte ou Mendelson le groupe Lithium – dont le quatuor appelé, élu, jouera quelques mélodies estampillées « andante » et « scherzo » selon les dénominations officielles, comprenez par là que la chose sera plutôt guillerette, avec de l’allant, de quoi faire oublier bien des tracas et des tintouins.
Et pour que la Radio Nova réserve à votre nom un fauteuil, l’occasion (qui fait le larron) se saisit au vol juste ici, avec le mot de passe Nova Aime, à portée de clic.
Concert du dimanche : Schubert, Mendelssohn, le dimanche 3 avril à 11h00 @ Grand-Théâtre (Bordeaux).