Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : “Kimono” de Tetsuo Sakurai.
Qu’elle soit funk, disco, boogie ou jazz, la musique japonaise vintage porte un nom bien spécifique : wamono. Même si le terme était déjà utilisé par les plus férus diggers depuis les années 2000, c’est bien la publication d’un guide des albums wamono de A à Z publié en 2015 par le DJ Yoshizawa Dynamite qui l’a popularisé. Le livre coécrit et supervisé par DJ Chintam, un expert du genre et propriétaire d’une boutique à Shibuya, a permis de dévoiler une pléthore d’albums magnifiques et remplis de rare groove de cette musique japonaise très prolifique, mais encore trop méconnues.
L’année dernière, les deux spécialistes se sont à nouveau mis à collaborer pour la sélection de quelques-uns des meilleurs et des plus précieux morceaux wamono. Le tout est rassemblé dans une série de trois compilations, distribuées par 180g et disponible uniquement en vinyle, dont la parution s’est étendue sur une année environ. Aujourd’hui sort le troisième et dernier volume, couvrant la période boogie et disco produit au Japon entre 1978 et 1988.
Parmi les quelques belles trouvailles de l’album, le morceau Kimono de Tetsuo Sakurai, un bassiste de formation né à Tokyo et membre d’un groupe nommé Casiopea, a caressé avec délicatesse nos oreilles d’adepte de rareté. Le titre transpire le funk eighties. On plonge dedans allègrement et on en redemande par pure gourmandise. Il ne vous reste plus qu’à presser le bouton play et vous laissez emporter dans le son wanomo, la crème de la musique japonaise développée au fil des décennies depuis le début des années soixante.