Si vous êtes encore au lit, et que vous cherchez de bonnes raisons de vous lever aujourd’hui : en voici une.
C’est une information tombée hier : le Conseil d’Etat donne trois mois au gouvernement pour « justifier que la trajectoire de réduction (des GES) à horizon 2030 pourra être respectée ».
Petit rappel : la France s’est engagée à diminuer ses émissions de 40 % par rapport aux niveaux de 1990 et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
Vous vous demandez peut-être : quelle mouche a piqué le Conseil d’Etat ?En janvier 2019, la ville de Grande-Synthe avait saisi l’institution d’un recours visant “l’inaction climatique” de la France…
Requête jugée recevable : la haute juridiction estimant que la commune (dans les Hauts de France) est « particulièrement exposée aux effets du changement climatique » et en particulier à des risques de submersion. Le Conseil d’Etat relève que la France dépasse régulièrement les plafonds d’émissions qu’elle s’est fixés. La juridiction demande donc au gouvernement de « justifier, dans un délai de trois mois, que son refus de prendre des mesures complémentaires est compatible » avec les objectifs de réduction des GES.
En gros, l’Etat va devoir rendre des comptes… Et s’il n’est pas convaincant, le gouvernement pourra être tenu de prendre de nouvelles mesures.
Cette décision du Conseil d’Etat est qualifiée d’« historique » par les associations de défense de l’environnement et leurs avocats… Elle devrait d’ailleurs avoir des répercussions sur un autre recours, déposé en mars 2019 par des ONG…
Les défenseurs du climat se réveillent probablement de bonne humeur, ce matin
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