Au coeur des disques de légende, un oeuvre plus méconnue.
Il n’y a pas du plus grande légende de la musique de film qu’ Ennio Morricone, un nom retentissant et glamour, couronné de succès. Mais Ennio Morricone c’est aussi une immense carrière qui connaît ses parts d’ombre, ses œuvres un peu plus poussiéreuses et moins connues. Notamment une œuvre plus lointaine des atmosphères de la Cinecittà et d’Hollywood : Controfase. Jamais pensée comme une œuvre à la diffusion commerciale, ce disque a été publié en 1972 en micro-édition sur le label Gemelli. Adulé depuis par une petite sphère de mélomanes frénétiques.
Plutôt orienté vers les directions musicales du Ennio du début des 70’s, marqué par la musique concrete, le sound design, certaines dissonances le disque présente une musique contemplative, étendue, des cordes distendues, une recherche sonore pure et qui semble indépendante, puisque pensée comme de la musique que l’on peut utiliser comme bande-son de différentes productions audiovisuelle ou radiophonique. Une bande originale orpheline.
Il sort d’ailleurs sur le label Gemelli du collaborateur de toujours, Bruno Nicolai, une maison pour les enregistrements de ce type, sans rôle réel, mais avec une existence autonome quasi-spectrale.
L’influence du collectif Gruppo Di Improvvisazione Nuova Consonanza et de leurs longues nuits d’improvisations se ressent aussi sur le disque où l’on retrouve pourtant peu de crédits…
Une pièce musicale d’un autre temps, incroyablement méconnue et pourtant résolument futuriste redécouvrez un autre Ennio.
Le disque est aujourd’hui réédité en vinyle, et on le trouve même chez Leclerc… Plus si introuvable finalement.