Les premiers vrais cyber-cafés cubains viennent de voir le jour.
Les Cubains vont enfin pouvoir découvrir les Grumpy cat, Gangnam style, Harlem Shake et autres phénomènes viraux !
Le pays vient en effet d’ouvrir une petite fenêtre sur le monde extérieur, en installant des « salles de navigation ». Il y en a 118 en tout dans le pays, et la connexion coûte la modique somme de 5 $ de l’heure – sachant que le salaire moyen est de 20 $ par mois. Le prix est rédhibitoire mais ceux qui peuvent s’offrir ce service goûtent à une liberté nouvelle.
Jusqu’ici seuls les hôpitaux, les universités, les administrations et quelques rares privilégiés (notamment les étrangers qui résidaient dans de grands hôtels) avaient la possibilité d’utiliser internet. Désormais ce sont tous les Cubains qui peuvent, au moins en théorie, accéder aux réseaux sociaux ou consulter la presse internationale, qui n’existe pas en version papier.
Bien sûr, il faut promettre de ne pas compromettre l’intégrité, la souveraineté et la réputation du pays – mais il s’agit tout de même d’une avancée considérable. Le régime cubain est en effet réputé pour avoir plutôt tendance à limiter la liberté d’expression et l’accès à l’information neutre. Et comme le dit la blogueuse d’opposition Yoani Sánchez « En dépit du prix et de la formalité du contrat, il faut occuper ces petits espaces de liberté «
Dans la digne tradition cubaine, le réseau est d’abord un service qui s’offre à la communauté, et les particuliers devront attendre pour avoir une connexion chez eux.