Balade espiègle dans le Lyon du DJ.
Pilier du Voilaaa Sound System, DJ, mais pas seulement, Freakistan ou plutôt Tristan Bernard fait découvrir son Lyon à lui.
Point de rencontre dans le premier arrondissement, sous le passage Thiaffait, pour débuter une promenade avec l’un des artisans des soirées inoubliables du quartier.
« Ma mère déteste se balader avec moi dans ce quartier, parce que je m’arrête toutes les cinq minutes pour dire bonjour. Clairement, tout se passe en se baladant, t’as pas besoin de faire des réunions ou d’envoyer des mails en fait, tu te promènes et tout se fait comme ça. La plus part des choses qui sont à régler, à programmer ou à discuter, tu les fais en sortant. »
Amoureux et nostalgique des vinyles, Freakistan fait découvrir son disquaire lyonnais préféré, rue Sergent Blandan. Sur les traces de ses premiers pas à Lyon, le DJ revient sur sa carrière et ce qui lui a donné envie de se lancer dans la musique.
« J’ai jamais cherché à faire ça vraiment, mais y’a un moment où j’ai remarqué que je ne pouvais faire que ça. »
Entiché d’une époque moins digitale, d’auto-stop et de soirées gratuites, il retrace sa jeunesse lyonnaise au pied de son premier appartement, au coin de la rue de la Martinière et de la rue Hippolyte Flandrin.
« Laisser parler la musique et l’ambiance plus que les vues sur Youtube.
Je crois vraiment au bouche à oreille. On a pas forcément besoin de Facebook et Instagram pour faire des soirées. On le sait pas parce que les gens regardent sur Facebook pour savoir ce qui marche. Mais vu qu’on dit pas si ça marche ou pas sur Facebook, bah on le sait pas, mais les gens qui viennent par contre savent que ça marche. J’aimerais vraiment revenir à ce truc là : t’entends parler d’une soirée, t’y vas, et tu vois ce qui se passe.
Ouais vraiment j’aimerais bien… Pas de vues, pas de vidéo, juste du vivant. »
Toujours dans le premier arrondissement, Freakistan parle de son métier, de ses habitudes et aussi de son ancienne boulangerie préférée sur les quais de Saône, derrière la fresque des Lyonnais.
« Ici les Halles de la Martinière, nouvellement rénovée… J’ai rien contre les légumes mais j’avoue j’aurais préféré que ça devienne un énorme club. Là, la fameuse fresque des Lyonnais, mouais, c’est historique mais j’aimerais bien qu’il y en ai un peu des nouvelles. »
Devant la vitrine de Sofa Records, rue d’Algérie, se termine la balade. L’amoureux des vinyles fait découvrir sa passion du mélange et sa confiance en l’humain et la musique.
« Le monde se divise en deux catégories : les gens qui dansent sur la musique qu’ils connaissent, uniquement, et les gens qui dansent sur la musique qu’ils ne connaissent pas.
A partir du moment où les gens dansent sur des choses qu’ils ne connaissent pas, tout va bien. »