Balade chafouine dans le Lyon de la coordinatrice du Lyon BD Festival.
S’attabler à midi dans un bar pour causer bière, illustration, Petite Sirène et sexisme… On a pas un métier facile mais notre professionnalisme nous pousse à dire OUI. Oui à Sandrine Deloffre, illustratrice et coordinatrice générale du Lyon BD Festival et qui nous guide à travers son Lyon à elle toute cette semaine.
On commence notre balade à Villeurbanne, au Bieristan. Pour Sandrine, “c’est l’un des lieux les plus cools du monde”. On flâne en terrasse, on boit des coups et on découvre le OFF du Lyon BD.
“Ici, c’est comme un petit terrain de jeu”. En juin , ce sera l’occasion de suivre une interview barrée, dessinée et cuisinée et de découvrir le travail des Éditions Lapin. Son mantra : “Humour absurde et idioties”. Et on tombe, comme par hasard, sur Phiip, “leader suprême” de la maison d’édition villeurbannaise et Coralie, “assistante timonière”.
On est toujours installé au Bieristan et on se fait envoyer sur les roses par Sandrine Deloffre. “Vas te faire grand remplacer”, “Tu pues le gymnase” ou “Vivement que tu meurs”. Dans ses Cartes de désavoeux, l’illustratrice écrit le pire, mais avec des fleurs.
“Il est a noté que plusieurs des cartes qui comportent des insultes, sont des insultes que les féministes reçoivent sur Internet, comme Salope, féministe, tatouée, aguicheuse.” précise Sandrine. “Alors, réutilisons cette pourriture d’Internet et cette méchanceté gratuite, mettons des fleurs autour et gagnons de l’argent avec ça !”
On poursuit notre déambulation du côté de la Comédie Odéon, rue Grolée. “Ils ont une super programmation toute l’année […] Et pendant le mois de juin, la Comédie accueille une expo du festival”.
Cette année, c’est celle consacrée à Bill Morrison, créateur des Simpson avec Matt Groening. “Il a aussi réalisé l’affiche de La Petite Sirène qui a fait un petit buzz parce que si vous l’observez finement, dans le château, derrière la petite Sirène et son père, il y a un pénis caché dans les tours.”
Pour notre dernière étape, on s’arrête au Musée de la Miniature et du Cinéma. “C’est l’endroit, avec mon appartement, où je suis le plus allée à Lyon.” On passe devant l’hoverboard de Retour vers le Futur et la baguette magique d’Harry Potter.
“Quand j’étais petite, je regardais des films comme les Goonies, que j’ai dû voir à peu près un milliard de fois. Je voulais être Bagou parce que c’est l’individu le plus cool du monde.”
Ça nous permet de discuter représentation et identification au cinéma et dans la BD. “Quand on est une petite fille, on peut s’identifier à tout le monde, héros ou héroïnes. Mais chez les petits garçons, il y a une tendance à ne s’identifier qu’à des personnages masculins.”
Le OFF du festival se poursuit un peu partout dans la métropole : https://www.lyonbd.com/festival-off/