Des folles anecdotes racontées par le programmateur du Festival des Electropicales.
Tout l’été, Nova va écumer les Festivals, et pour vous mettre l’eau à la bouche nous avons demandé à leurs programmateurs de nous raconter leurs secrets et histoires les plus folles.
Aujourd’hui, c’est Thomas Bordese qui nous parle de son excellent Festival Les Electropicales qui se déroule sur une île paradisiaque, La Réunion, et où la musique électronique est à l’honneur sous toutes ses formes : house, dub, minimale, Maloya, le Kuduro, ou le Moomba.
Au programme : une soirée afro house dans un lieu tenu secret jusqu’au dernier moment histoire de tenir en haleine ces chers festivaliers, des apéros partout dans la ville, des animations pour les enfants et trois scènes qui verront passer des artistes de renom comme Labelle, Jess et Crabbe, Hold Youth, dj Hell, Molly, dj Deep, Iration Steppas et Ital Tunes, Dubmatix, Jeremy Underground et beaucoup d’autres… Il y aura même un bout de la team Nova pour te faire vivre le festival sur les ondes si tu ne peux pas être là !
Beaucoup de retournements de dancefloor en perspective donc, mais pas que ! L’événement souhaite aussi mettre en avant la scène artistique locale et renforcer ainsi le lien existant entre les deux hémisphères avec le #IndianOceanHub. Cette quatrième scène à la Cité des Arts accueille des professionnels, journalistes, artistes et tous ceux qui le désire autour de masterclas, séances de speed dating, conférences et projections documentaires visant à créer un pont entre l’Océan Indien et l’Europe…
En attendant de nous y retrouver, pour une émission spéciale samedi 21 mai de 21h à minuit, voici donc les Secrets de programmateur des Electropicales.
Les 3 demandes Backstage les plus farfelues ?
De l’eau…
2 bouteilles de vodka = 1 artiste = même pas mal.
Du poulet grillé en quantité farfelue…
Les 3 artistes vous aimeriez faire monter sur scène ensemble ?
Bernard Szajner / Murcof / Jeff Mills
Les 3 artistes que vous avez programmés et qui vous ont le plus étonné ?
Il y en a 4
Jeff Mills
Pachanga Boys
Ame
The Driver (Aka Manu Le Malin)
Les 3 histoires de festival que vous raconterez encore à 100 ans à vos arrières-petits enfants ?
En 2014, au retour de la soirée aux Potirons, club aujourd’hui fermé mais mythique de Saint Denis, à 7 ou 8 dans une Twingo en direction de l’hôtel, je ne citerais pas les artistes… Mais c’est une soirée d’anthologie pour lancer le festival (Cf. Liste des artistes programmés en 2014).
Jeff Mills qui me demande trois fois d’affilé de prolonger son set, très poliment, très humblement, l’horaire max est dépassé, le public en transe, les ondes de la radio locale Freedom résonnent déjà des plaintes de riverains excédés (nous sommes en plein air avec un bassin urbain de 40 000 habitants aux alentours), je dis oui… 3 fois… (Je ne sais pas dire non). Et on se tombe dans les bras avec Seb (Broquet), heureux d’avoir pu proposer Jeff Mills à la Réunion. Le lendemain j’ai la mairie de Saint Denis au téléphone… Ils nous adorent.
Edition 2015, les pieds dans la boue, des trombes d’eaux, Pachanga Boy lance « Time », le moment devient magique et intense, quelque chose de complètement fou, électrique, se passe avec le public.
Les 3 plus gros imprévus auquel vous avez fait face avec brio ?
Kenny Larkin qui loupe son avion à Los Angeles, il joue le lendemain sur la main stage, nous avons trois heures pour booker un artiste, lui faire prendre l’avion… Brice Coudert (Weather Festival) traine dans les parages, réunion de crise à l’Hôtel avec Seb (Broquet).
Svengalisghost qui flâne du côté d’Amsterdam regarde une affiche sur la destination Réunion, il se dit qu’un jour il voudrait aller sur cette île. Dans l’instant il reçoit un coup de fil de son manager, 3h après il est dans l’avion et va clôturer le festival à la place de Kenny Larkin.
After avec Svengalisghost déchainé aux Potirons (toujours ce fameux club…), heureux, hystérique, et ensuite essayer de lui faire reprendre l’avion…
Les 3 artistes aujourd’hui disparus que vous aimeriez avoir sur le même festival?
Je les préfère vivants et en bonne santé. Pas de regrets.
Les 3 temps forts d’une journée type pendant une édition de votre festival ?
Les masterclass se mettent en place et je salue les participants, je fais ensuite un tour sur site pour les balances, je discute avec les Techniciens, l’équipe, les artistes, puis passe sur Electrokids voir les kidz qui s’éclatent, je termine sur les sites de concerts, je m’imprègne de l’ambiance, je kiffe intérieurement mon équipe et ce festival. Entre temps j’aurai peut être déjeuné ou diné avec des bénévoles, des techniciens ou des partenaires.
Les 3 histoires qu’on ne croira pas si vous les racontez ?
Une artiste qui court nue autour des loges devant les bénévoles rugbymen du XV Dionysien.
Un couple qui fait l’amour devant la scène, très simplement, normal.
Un riverain un peu énervé qui me promet de m’attendre avec un sabre à canne à la sortie du festival parce qu’il n’arrive pas à dormir. Guillaume, le scénographe / régisseur, qui me ressemble étrangement le pauvre, gère l’action…
Les 3 critères les plus importants de sélection d’un artiste?
Qu’il ait envie de prendre son pied et de donner du plaisir. Donne tout ce que tu as! Sinon ça sert à rien.
Qu’il arrête le temps.
Qu’il prenne conscience qu’il va jouer sur l’ile la plus exemplaire en terme de diversité, de tolérance et d’accueil au monde.
Rendez-vous donc aux Electropicales, du 18 au 21 mai, toujours à Saint Denis ! Et en direct sur Radio Nova pour vivre le Festival le 21 mai, de 21h à minuit !
