Le premier album de la franco-vénézuélienne, aussi, arrive très bientôt.
D’abord vue sous les habits de 3SOMESISTERS, puis même, très tôt le matin, aux côtés de Rone, Sophie Fustec, que l’on doit nommer La Chica, continue son très beau chemin au sein d’une pop française à laquelle elle s’adresse, surtout, en langue espagnole, et qu’elle zieute avec les yeux de celle qui a l’habitude de poser son regard très loin. Ici, sur « Ratas », La Chica s’est ainsi calée au Mexique (à Mexico et à Cholula, nous précise-t-on), d’où elle continue à affirmer un pluralisme identitaire (administrativement parlant, elle est franco-vénézuélienne) et musical (son univers vogue autant du côté du R&B que de la cumbia, de la pop occidentale que de Debussy) bien à elle.
Plus proche que jamais d’une M.I.A. qui aurait chopé un tout petit accent français le clip de « Ratas », réalisé par Julien Lascar, rend un furieux hommage à une culture mexicaine dont on convoque les plus probants symboles (il y est notamment question de révolution et de Frida Kahlo), un titre que La Chica, parce qu’il faut bien parfois synthétiser les idées, même les plus riches, résume ainsi : « Critique de l’impérialisme qui a ravagé et ravage encore tous les pays latinos. Le discours est chanté de manière ironique et cynique du point de vue de l’oppresseur. Le message est que l’Amérique Latine a la puissance de changer les choses, il n’est pas trop tard. »
Pour La Chica, et puisque vous l’aimez sans doute autant que nous, vous serez ravis d’apprendre qu’un premier album arrive bientôt. Il s’appelle Cambio, et paraît le 8 février. Quelques dates feront suite : le 12.02 au Café de la Danse (Paris), le 15.03 au Petit Palais (Paris), le 30.03 à La Coop (Clermont-Ferrand), le 11.05 à l’EMB (Sannois).
Visuel (c) clip de « Ratas » de La Chica