David Walters ? Les auditeurs de Nova le connaissent bien. Isadora Dartial nous le rappelait récemment dans son Nova Classic, le multi-instrumentiste est présent sur nos ondes depuis 2004 (c’est-à-dire plus de quinze ans…). Après avoir officié pendant plusieurs années en tant que DJ, le musicien d’origine caribéenne se lançait alors dans une carrière solo, et incluait, dans ce qui deviendra son album Awa, cette reprise d’une prière écrite par le guitariste haïtien Frantz Casseus en 1954 (« Merci bon Dieu », qui devenait « Mesi bon dyé ») qui allait devenir un classique de notre antenne. Dans le son de cet aventurier aux oreilles et aux yeux grands ouverts, trônaient déjà une poésie et une mélancolie sans pareille, et une ouverture sur le monde en raccord absolu avec les valeurs, les idées, les humeurs que l’on vous propose depuis 1981 sur Radio Nova.
David Walters, on l’a depuis vu voyager sur petit écran (Les Nouveaux Explorateurs sur Canal +), sortir l’album Home (2009), proposer un tas de remixs, mener des projets personnels transformés en documentaires vidéos, sortir des mixtapes folles (comme la mixtape Never Stop Exploring), collaborer avec tous ceux qui croisaient sa route et partageaient son inaltérable envie de découvrir ce qu’il ne connaît pas encore (son association avec les Black Indians de la Nouvelle-Orléans sur Sewing Machine Effects avait notamment marquée les esprits). Récemment, on le retrouvait aussi sur nos ondes avec son projet Nola is Calling.
Onze ans après son deuxième album Home (2009), David Walters revient aujourd’hui avec un nouvel album solo, qui sort sur le label Heavenly Sweetness et qui se trouve produit par Bruno « Patchworks » (VOILAAA Sound System, Da Break, Taggy Matcher…) autre artiste qui met la Sono mondiale et l’idée même de métissage au cœur de tout. « C’est les gens que j’ai rencontrés qui m’ont apporté, autant que leur musique », nous avouait-il tard le matin lors d’un festival — le très barré Château Perché — où il avait fait vriller tous ceux qui avaient eu l’occasion d’assister, quelques instants auparavant, à son live. Ils n’étaient pas les premiers. Ils n’étaient certainement pas les derniers non plus.
Les gens qu’il a rencontrés ? Des habitués de nos ondes, là encore, du continuateur afrobeat Seun Kuti au trompettiste virtuose Ibrahim Maalouf, en passant par le violoncelliste et bassiste français Vincent Ségal. Tous figurent sur cet album vivant, énergique, généreux, pluriel, et tous se trouvent orientés vers la même quête. : celle de faire vivre une musique qui vient de partout et qui ne s’inspire pas uniquement des standards que d’autres ont voulu édifier pour eux. Vous découvriez le titre « Mama » il y a quelques semaines. Vous découvrez aujourd’hui Soleil Kréyol, le troisième album d’un artiste qui a décidé de consacrer son existence à comprendre et à écouter celle des autres.
Nova vous offre des exemplaires de ce dernier opus ! Jouez juste en dessous avec le mot de passe de la page Nova Aime et croisez les doigts.