Une facette de plus pour le Brésil.
Si le Brésil est célèbre pour l’incroyable richesse de sa création musicale, et pour l’incroyable représentation de celle-ci à chaque coin de rue à l’aide de soundsystems, peu de gens, en revanche, imaginent que certains de ceux-ci jouent du reggae, qu’il s’agisse de classiques jamaïcains comme des nouveaux artistes locaux.
À l’image du monde entier, ces soundsystems sont majoritairement masculins, mais ça n’a jamais arrêté Dani-I Pisces, Renata Rude, Sistah Aguiar, Andrea Lovesteady et Layla Arruda de s’investir dans cette musique dans l’espoir de changer les choses, en continuant d’organiser des fêtes à même la rue. Dani-I Pisces avait auparavant créé un blog et s’est toujours passionné pour la culture jamaïcaine, mais maîtrise aussi parfaitement les tropismes de la scène brésilienne.
« Il convient de rappeler que la scène de soundsystem brésilens est assez particulière car divisée en 2, d’un côté les Radiolas, des immenses soundsystems composés de 30 caissons, itinérants et qui ont mêlé la culture jamaïcaine et brésilienne. De l’autre côté on observe des soundsystems plus traditionnels, dont le pionnier fut Dubversão. La culture des soundsystems au Brésil se croise aussi naturellement avec le Baile-Funk, et dans ce registre c’est Baïana Sound system qui tient le haut du pavé. »
Aujourd’hui, le Feminine Hi-Fi multiplie les projets, construit son sound et pense son label. Une porte d’entrée vers leur musique est sans doute ce mix.