Chaque patient entend en moyenne 135 alarmes par jour, soit une toutes les onze minutes, selon The Acoustical Society of America.
Ces bips, c’est un stress, ça fatigue les malades et les soignants, on l’imagine. Entre 72 et 99 % des alarmes qui retentissent à l’hôpital ne serviraient à rien. C’est ce qu’écrit la revue We Demain, sur son site. On dira, plus prudemment, qu’elles sont très sensibles : mieux vaut prévenir d’une fausse alerte, que guérir deux heures après un vrai problème.
Bref : il y a des bips. Et ces bips stridents ne sortent pas de nulle part. Ils sont définis depuis 2006 par la norme CEI 60601-1-8 établie par la Commission électrotechnique internationale. Cette norme fixe les tonalités pour sept fonctions médicales : général, cardiovasculaire, administration de médicaments, ventilation, oxygénation, température et perfusion.
La bonne nouvelle (pour ceux qui fréquentent l’hôpital) c’est que cette norme vient de changer, en juillet. Un comité de spécialistes a imaginé des « icônes auditives » alternatives pour remplacer les alarmes actuelles. La pose d’une perfusion est ainsi signalée par un bruit liquide, le rythme cardiovasculaire par des battements de coeur, et l’administration de médicaments par le cliquetis d’un flacon de pilule.
Hopital – GettyImages / ©Bloomberg