Le duo péruvien a fait un tour au Sónar 2019. Nous aussi.
Ils portent les masques d’individus parvenus dans un monde qui n’est initialement pas le leur. Ce ne sont ni les Daft Punk, ni SBTRKT, et encore moins Slipknot. Ce sont les Dengue Dengue Dengue, incantation triplée à l’attention du démon (d’une part), et à la fête (d’autre part), puisque « avoir la dengue », en argot péruvien, renvoie à l’idée de faire, justement, intensément la fête. Mélangez les deux idées, et vous obtenez la moelle de ce projet qui revisite, depuis Lima, les rythmiques venues du Pérou et les musiques électroniques venues de ce que l’on appelait, fut un temps, le monde d’Occident. Leurs noms de disques sonnent comme des mises en garde (La Alianza Profana en 2012, Son de los Diablos en 2018…), et leur lives comme des rituels où le chamanisme suggère la transe bizarre, entière… démasquée.
Désormais accompagnés, en live comme sur disque, par quelques musiciens en charge, surtout, des percussions, Rafael Pereira et Felipe Salmón (producteurs, DJ, mais également graphic designers), jouent une cumbia qui sent le soufre et les rites anciens. Au Sónar de Barcelone, où l’on a pu voir le duo, devenu quatuor pour l’occasion, en live, rencontre avec l’un des projets les plus singuliers de la scène cumbia actuelle.
Nova au Sónar, jour 1 : c’est ici. Nova au Sónar, jour 2 : c’est là.
Visuel © Carol Almeida