Ou les 3 raisons possibles de sa mission diplomatique dans la dictature communiste
Dennis Rodman, quintuple champion de NBA, reconverti en ambassadeur intérimaire des Etats-Unis. Un contre-emploi qui confine à la farce ? Et bien non, Dennis est arrivé aujourd’hui même à Pyongyang, en Corée du Nord, pour une mission diplomatique des plus ambitieuses.
Le mythique défenseur des Pistons, Spurs, Bulls, Lakers et Mavericks doit en effet pacifier les relations américano-coréennes. Ni plus ni moins. Sa visite officielle intervient dans un contexte de tensions accrues entre les deux pays, notamment depuis que la Corée du Nord a effectué son 3e essai nucléaire souterrain et envoyé un satellite dans l’espace – preuve qu’elle dispose de capacités balistiques transpacifiques (suivez mon regard) et très peu pacifistes. Si la diplomatie du sport a eu ses heures de gloire par le passé, on peut douter que Dennis Rodman et ses acolytes des Harlem Globetrotters auront un quelconque impact sur les relations des 2 pays.
En effet, Kim Jong-un le dictateur soviétique (d’éducation helvétique) de la Corée du Nord a beau être un inconditionnel de la NBA, adorer Michael Jordan (poto de Rodman), avoir posé en photo avec Kobe Bryant des Lakers et Toni Kukoč des Chicago Bulls, et posséder des Nike à $200 la paire, nul doute qu’il ne va pas interrompre son programme nucléaire pour les beaux yeux de Dennis Rodman.
Les esclaves survitaminés qui feront office de spectateurs devraient, eux, apprécier le style et le show Rodman : avec ses tatouages, piercings et sa coupe de cheveux rose, verte, jaune, ou rouge selon les saisons, c’est pas seulement à un match de basket qu’ils vont assister, mais à une fashion week keupon.
Une question demeure sur toutes les lèvres : pourquoi donc Barack Obama a-t-il envoyé Dennis Rodman en Corée du Nord ? Voici quelques hypothèses, conjectures, tentatives de rationalisation…
Les 3 raisons d’envoyer Dennis Rodman en Corée du Nord :
– ça fait trop longtemps qu’un étranger n’a pas mis la main au panier d’une nord-Coréenne
– parce qu’un mec « ruiné et alcoolique » n’aura aucun mal à s’acclimater aux moeurs soviétiques
– parce que le voyage ne lui a rien couté : Barack « affrite » l’avion