Aujourd’hui, la deuxième partie de « La Potion » en Sibérie, avec la nouvelle génération de musiciens Yakoute
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Aujourd’hui encore dans La Potion, je vous propose d’aller prendre l’air en Sibérie, à la découverte du patrimoine musical du peuple Yakoute. Après un premier épisode consacré aux rituels chamaniques des Yakoutes, voyons ce que ces musicien.ne.s des grands espaces fabriquent aujourd’hui !
Les chamanes « musiquants » (selon l’expression de l’ethnomusicologue Gilbert Rouget) se font rares en Sibérie, en fait ils se cachent même selon l’ethnomusicologue Henri Lecomte, traumatisés par les persécutions du régime soviétique qui a notamment affrété des trains entiers pour les envoyer au goulag. Néanmoins depuis la Perestroïka, les rites, les croyances et les musiques chamaniques ont retrouvé un certain droit à l’expression.
Incorporant des sonorités actuelles aux spécificités de leur musique traditionnelle, aujourd’hui la nouvelle génération des peuples sibériens innove : punk-rock chez Yat-Kha, expérimentale chez Sainkho Namtchylak surnommée la « Björk des Steppes », instrumentale chez le maître du khomus Spiridon Shishigin ou encore électronique chez Zarina Kopyrina et son duo Olox… La musique des Yakoutes envoient les watts !