Uniquement à partir de cassettes digitalisées.
L’ère disco est un puits sans fond d’inspiration. Elle a laissé une empreinte indélébile aux Etats-Unis, et bien au-delà, puisqu’elle parvenait même à trouver écho dans les fjords norvégiens isolés au début des années 90. Mais ça c’est une autre histoire, que l’on vous racontait ici.
Jim Hopkins a été témoin de l’émulation autour du genre à San Francisco dans les années 70. Il y a même participé, puisqu’il débutait sa carrière de DJ en 1978. Il se rappelle pour le SFWeekly, « La scène disco de San Francisco était florissante à la fin des années 70. Les clubs comme le Trocadero Transfer, Dreamland, City Disco, et le I-beam étaient les endroits où il fallait être pour écouter ce qui se faisait de mieux en musique disco. »
Il se passionne pour les magnétos à bande. Passion qu’il cultive depuis que son père, à l’âge de 5 ans, lui offrait son tout premier. Il tombe un jour sur une annonce. Une personne souhaitant digitaliser ses vieilles cassettes. « Je me suis dit que je pouvais l’aider et me faire un peu d’argent en plus. Il s’est avéré qu’elle avait plus de 60 cassettes (…) Elle m’a dit que ces cassettes contenaient des enregistrements live de son père jouant du disco en club à San Francisco.«
Dès lors, Hopkins se rend compte que ces enregistrements rares doivent à tout prix passer sur Internet. Il lance alors sa propre organisation dédiée à la digitalisation d’anciennes cassettes, San Francisco Disco Préservation Society en 2013. Il est très vite contacté par un DJ, Rod Roderick, qui lui offrira une collection de 480 bandes.
Il continue depuis ce minutieux travail d’archivage, avec désormais sur son site un large panel de mixtapes et d’enregistrements live qui couvrent une période allant du milieu des années 70 à la fin des années 90, avec des légendes locales comme Larry Reed, Ellen Ferrato ou encore David Harness, mais aussi des DJ d’ailleurs, de passage dans les clubs incontournables de la ville, Frankie Knuckles parmi eux.
Pour accéder aux archives, c’est par ici.
Pour Jim Hopkins, le patrimoine disco est très important à San Francisco, et cela a un grand rapport avec la danse, comme il le confie à SFWeekly, « Les danseurs à San Francisco étaient très dévoués à leurs clubs, au processus de la danse, et à ce rituel qui consistait à se retrouver. Ces choses sont toujours valables aujourd’hui avec la disco à San Francisco. C’est cool de voir que le revival disco dans les soirées recrée cet énergie à San Francisco. Les danseurs d’aujourd’hui sont tout aussi excités qu’avant. »
Visuel : © Facebook SAN FRANCISCO DISCO PRESERVATION SOCIETY