Des hooligans aux ultra connectés !
Cet essai pointu et virulent ouvre sur la violence verbale clamée dans les stades par le chœur des tifosis, hooligans et supporters endiablés, pour nous plonger ensuite dans le spectacle du sport.
Quand à ce spectacle mondialisé, il est entré dans l’ère numérique à coup d’écrans, de programmes télés, de logiciels techniques, de multi caméras, d’ angles de vue et peut être un jour il sera possible de le voir par en dessous, l’angle manquant !
En attendant les stades deviennent des cirques sur-connectés, ou chacun peut suivre, en plus du terrain réel, des programmes de rediffusion, des actions au ralenti, des graphiques de vitesse de ballon.
Des écrans géants évidemment , mais surtout des antennes wi-fi partout, car aussi des Smartphones, plus des tablettes numériques et des portables, en voie d’interdiction afin d’éviter les vidéos pirates !
L’OL ( olympique lyonnais) aura 25 000 bornes, 350 points de vente interactifs, 300 écrans IP.TV, 120 points d’accès multisupports, 2 écrans géants, et des salles spéciales, VIP ou Media room, dédiées à la gestion des sacro saints réseaux sociaux ! Le tout, dans ce cas, en partenariat avec Hyundai (conglomérat auto, naval, militaire, électronique). Les géants sont là.
Si il y a 650 millions d’amateurs reliés en réseau, alors Facebook, Twitter, Google et consorts ne peuvent pas ne pas être sur le coup. Aux états unis, pour le football américain et des actions rapides, des Cablecam se déplacent à 80 km/heure sur câbles souples, contrôlées par Joy stick, avec fibre optique pour une très haute définition…
Et on pense déjà à des fauteuils vibrants pour simuler les chocs sur le terrain !« Sky is the limit » ! Proverbe mégalo qui annonce l’illimité.
L’architecte irako britannique, Zaha hadid venait de proposer des projets autour de 1 milliard et demi d’Euros pour des stades de Tokyo et du Qatar, respectivement jeux olympiques et coupe du monde, en 2020 et 2022, lorsqu’elle a disparu, définitivement hors-sol ! Il s’agissait d’architecture fluide et déconstruite, se présentant comme des nappes ou des voiles striées, afin de rejoindre l’imaginaire des réseaux, de la toile fluide, des nuages d’internet.
L’auteur Marc Perelman précise que ces stades méduses, immenses bulles dilatées déploient des filaments –tentacules jusque dans le tissu urbain alentour, connexions oblige et symbolique bouclée.
Voilà, vous saurez tout sur cet avenir des jeux organisé, je pourrai continuer avec les chiffres astronomique de connexions et de téléchargement, les sommes en jeu, tout ça pour les dieux du stade ?
Serez vous « follower » de la mégalomanie de cet Olympe virtuel ?
Smart Stadium . Essai de Marc Perelmann aux éditions l’Echappée
sous titre : Le stade numérique du spectacle sportif. 90 pages. 9 Euros