Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté. Aujourd’hui : « Magnolia Blues » d’Adia Victoria.
Née en Caroline du Sud en 1985, Adia Victoria est une artiste à l’ADN musical complètement imprégné du sud des États-Unis. Particulièrement du blues classique, dont elle a repris certains standards tels que Me & the Devil de Robert Johnson ou encore Ugly Brown de Lee Hazlewood dans son EP de 2017 intitulé Baby Blues. La même année, elle sort un projet chanté entièrement en français, comprenant également des reprises.
Après avoir passé une année entière en isolation, elle s’apprête à sortir son troisième album studio, A Southern Gothic, le 17 septembre sur le label Atlantic Recordings. Il sera produit par le grand musicien T-Bone Burnett, connu pour avoir notamment travaillé sur les albums d’Elvis Costello et Roy Orbison mais aussi pour ses compositions de bandes originales de films et de séries (entre autres Cold Mountain et True Detective).
À l’image du titre de ce prochain album, les compositions d’Adia Victoria sont d’une nature gothique, aux teintes sombres et envoûtantes. Son nouveau single, « Magnolia Blues », ne fait pas exception. Le refrain fonctionne comme un mantra, évoquant un retour dans son état d’origine, enterré sous un arbre de magnolia (“I’m going back south/Down to Carolina/I’m gonna plant myself/Under a magnolia”).
Le clip du morceau rappelle l’histoire de cette fleur, commune dans le Sud des États-Unis et symbole des lynchages publics des noirs-américains lors de la ségrégation depuis le poème Strange Fruit écrit par l’activiste Abel Meeropol en 1939. Construit comme un morceau progressif, ce dernier se révèle graduellement, pour atteindre un momentum qui réussit gracieusement à être à la hauteur de l’attente.