En Île de France, un week-end qui s’annonçait particulièrement festif a été stoppé net par les forces de l’ordre.
Le week-end des 15 et 16 septembre devait voir fleurir en Île de France plusieurs soirées particulièrement attendues : la techno hardcore de Manu Le Malin à l’Humacumba en prolongement de la Fête de L’Huma, la DJ Virginia au Centre national des arts plastiques dans le cadre d’une soirée CND x CNAP, les collectifs Fée Croquer, Possession et RAW investissant un entrepôt de la zone industrielle du Blanc-Mesnil….
Un week-end de l’ordre de l’« apothéose », comme le caractérise TRAX, largement entravé par des interventions policières. Le magazine publie ce 26 septembre une tribune signée par des membres des collectifs Possession, Raw et Fée Croquer, révoltés par l’intervention des pouvoirs publics, qui ont mené à l’annulation « d’origine structurelle » de la nuit prévue à l’Humacumba, à celle du Blanc-Mesnil, et au déplacement de celle du CNAP, non-autorisée à prendre place dans les locaux du Centre national. Dans les trois cas, des interventions policières ont eu lieu quelques heures avant le coup d’envoi des soirées.
Quand l’infantilisation de nos collectifs cessera-t-elle pour de bon ?
C’est en réaction à ces interventions, que plusieurs collectifs techno ont décidé de publier une Tribune, relayée par Trax, dans laquelle on peut lire : « quand l’infantilisation de nos collectifs, la diabolisation de notre activité, sa stigmatisation toujours négative, culpabilisante, accusatrice de tous les maux cessera-t-elle pour de bon ? ». Il rappellent l’importance de la vie nocturne à Paris, qui « depuis quelques années, a vu son dynamisme reprendre du galon et sa diversité, sa créativité dans la fête et les manières de faire la fête s’épanouir et se ramifier, s’étendre toujours plus, comme on est en droit de l’attendre de la part d’une capitale internationale. »
La techno, continue, selon eux « d’être au centre, au premier plan de l’innovation nocturne, scénique, artistique, dépassant les simples cadres du divertissement ». Ils poursuivent : « Combien de dizaines de milliers sont-ils à avoir dansé à l’air libre, à s’être aimés à l’abri d’un hangar, à s’être à la fois éloignés et rapprochés d’eux-mêmes dans la pénombre d’une friche ? ». La tribune est à lire en intégralité sur le site de TRAX.
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