Pour Fuzati, ça va pas mieux.
« J’aime beaucoup les chats, ouais. J’aime beaucoup les chats, ouais ». Répété quatre fois. En clôture de « Chacun cherche son chat » (2009), Fuzati, et son Klub des Loosers, dans lequel il n’y a jamais grand monde (parfois, Fuzati y est même seul), exprimaient déjà leur amour pour la race féline, et pour ses dérivés lexicaux (au féminin et en argot, ça renvoie à autre chose, par exemple). Il y avait eu avant un premier album (Vive la Vie, l’album de rap le plus dépressif de la décennie 2000, avec les chefs-d’oeuvre « De l’amour à la haine », « Le manège des vanités », « Sous le signe du V » et sa prod signée Air), puis un second huit ans plus tard, en 2012, pas plus optimiste, La Fin de l’Espèce (« Volutes », « L’indien », « Encore merci »).
« On a tous une histoire à dire. Souvent elle n’intéresse personne »
Pour marquer son retour, et annoncer l’arrivée d’un troisième album, Fuzati, pas exactement le même profil que ses contemporains de la scène rap française (diplômé de sciences-pop, natif de Versailles) se ramène donc avec un nouveau morceau, qui fait une nouvelle fois la part belle aux gentils chatons que l’on aime tous tant. Le titre s’ouvre donc sur un sample de chat, qui fait ronron, et sert de teasing à un album qui va se nommer Chat et autres histoires. « On a tous une histoire à dire. Souvent elle n’intéresse personne », rappelle-t-il avec jugeote à ce sujet dans « Intro ». Les histoires du Klub des Loosers, tristes à crever tout de suite maintenant, nous intéressent pour leur part beaucoup. Les autres arrivent le 13 octobre chez Ombrage éditions / Modulor, avec les collabirations de Jérémie Orsel (Dorian Pimpernel) et Xavier Boyer (Tahiti 80) sur des refrains, et Hadrien Grange (Tahiti 80 et Dorian Pimpernel) à la batterie et Benjamin Kerber (Les Shades) à la guitare et à la basse. Joie et désespoir.
Via Libé.
Visuel : (c) profil Facebook du Klub des Loosers