20 minutes et Spotify ont dressé la liste des titres les plus écoutés de la capitale, arrondissement par arrondissement.
On avait beau savoir que la musique mainstream avait la puissance d’un rouleau compresseur, on reste surpris de voir à quel point le phénomène se vérifie dans une étude réalisée par Spotify et 20 Minutes. En se penchant sur ce que les Parisiens ont écouté au mois d’avril, les résultats mettent en lumière le fait que peu importe l’arrondissement, les Parisiens écoutent quasiment les mêmes choses.
Ainsi le top 3 des chansons les plus écoutées est le même dans 9 arrondissement (sur 20, soit presque la moitié !), 9 arrondissements dans lesquels les titres de Drake (One Dance), de Sia (Cheap Thrills) et Mike Posner (I Took a Pill in Ibiza) arrivent en tête des écoutes. Et on retrouve le titre One Dance de Drake en n°1 dans 19 arrondissement parisiens (!!!). Seul le 4ème arrondissement lui échappe, puisque le titre le plus écouté est People Always Look Better In The Sun de la chanteuse Soko. Ce qui paraît étrange étant donné que la jeune femme n’a pas sorti d’album depuis un an et que ce titre date de 2012 …
En revanche, et heureusement, plus on avance dans le classement, plus les arrondissements divergent. Ainsi, Rihanna et son titre Work arrivent en tête dans le nord de Paris (le 18e, le 19e et le 20e arrondissements). On retrouve également dans le 19e plus d’une dizaine de titre de MHD dans le top 100 des écoutes. Le 10ème arrondissement écoute du Erik Satie, le 11ème aime Benjamin Biolay, confirmant ainsi leur étiquette bobo. Quant au coeur de la capitale, le rappeur Booba (92i Veyron) cartonne dans le 1er, le 2e arrondissement écoute Louane (Maman en 42e position), le 3e arrondissement ne se remet toujours pas de la mort de Prince. Quant au 4e, en plus d’écouter Soko, ses habitants restent très fidèles à Johnny Halliday. Enfin, le 14e arrondissement est sans doute le plus original : en deuxième position, juste après Drake, on trouve un titre de relaxation (?).
Ces résultats remettent en cause la théorie de la longue traîne, qui supposait qu’internet, et donc le streaming, permettrait de diversifier les pratiques musicales du fait qu’il mettait à disposition des milliers de titres. Finie l’utopie d’un internaute qui passerait d’un titre de rock slave à un morceau nippon. Et vive Drake