Le musicien et chanteur guinéen Mory Kante, le griot électrique, le propulseur du grand tube des années 1980 Yeke Yeke, s’est éteint le 22 mai dernier, des suites d’une longue maladie, après avoir contribué à populariser la musique africaine et guinéenne dans le monde. Après un séjour remarqué au sein du Rail Band de Bamako, et un passage par Abidjan, c’est à Paris qu’il accède à la notoriété internationale, avec son tube Yeke Yeke qui a fait danser toute la planète. Sorti en 1987, la nouvelle version de ce tube atteint les sommets des hit-parades dans plusieurs pays européens. Le disque du morceau Akwaba Beach (qui signifie Bienvenue) est récompensé, l’année suivante, d’une Victoire de la Musique.
Pour lui rendre hommage, Bintou Simporé réunit plusieurs membres de son entourage. Otis M’Baye, fondateur du label Mi Cora Son à Paris, qui a soutenu Mama Keïta, Baba Djan, Seyni. En 1979, après l’écoute d’une cassette de Mory Kanté, il décide de partir le retrouver à Abidjan et lui propose un plan de carrière : il devient son manager dans les années 1980. Les artistes Moh! Kouyaté et Sekouba Bambino sont également présents pour rendre hommage à Mory Kanté, et reprennent l’un de ses morceaux. Ils chantent Sewa en version acoustique, de leur projet Guinea All Stars. La photographe Françoise Huguier, à l’origine de la première Biennale de la photographie de Bamako au Mali, qui a bien connu les années maliennes et parisiennes de Mory Kanté, raconte ses souvenirs.
Pour écouter l’intégrale du 21 juin, c’est par ici.
Visuels © Samuel Nja Kwa © Radio Nova