Des albums, il en sort désormais 2520 par semaine (chiffre approximatif). Pour vous aider à faire le tri, voici la sélection hebdo de Radio Nova des albums à ne pas louper.
Disiz, L’amour
L’album de Disiz d’abord, qui n’est plus une peste mais une âme en peine, le genre à rapper l’amour que l’on perd, que l’on récupère et que l’on perd encore bref, ce sentiment sur lequel les humains chantent, écrivent et pensent depuis des millénaires et sur lequel il reste encore tant de couplets à produire. « On avait dit le pire mais aussi le meilleur » : la clôture de l’amour version Disiz se raconte sur Nova, aussi, avec le morceau « C’est le love ma gueule », notre Nouvo Nova en ce jour de sortie. Quand les larmes sèchent, elles deviennent des poèmes, dira-t-on.
Papooz, None of This Matters Now
Aussi, la lente avancée vers une météo plus clémente et des routes dorées de soleil s’accompagne de l’arrivée d’un nouvel album de Papooz, duo de pop soleil qui rappelle autant la pop des pionniers sixties (Beach Boys, Beatles et autres) que celle des Australiens de Parcels. Vous entendiez l’apaisé et très cool album Green Juice sur cette antenne et aurez aussi désormais comme compagnon d’autoroute (celle du Soleil, tant qu’à faire) l’album None of This Matters Now dont les langueurs rappellent tout de même à quel point, lorsque l’on décide de la voir comme telle, la vie est sacrément belle. Ajoutons enfin que Papooz rime avec Pépouze et que ce n’est sans doute pas pour rien.
Vendredi sur Mer, Métamorphose
« La femme à la peau bleue », vous vous souvenez ? C’est le titre qui nous avait permis (et sans doute à vous aussi) de nous accrocher durablement à la pop synthétique, lascive et ultra élégante de Vendredi sur Mer, ce projet mené de front par la chanteuse Charline Mignot et qui aboutit, aujourd’hui, à un nouvel album nommé Métamorphose (comme celles d’Ovide, mais en moins classiques). Sur Nova, c’est le morceau « Monochrome » qu’on vous joue, et sur lequel on danse fort au moment de vous écrire ces quelques lignes sur l’un des albums à ne pas manquer cette semaine. D’aucuns parleront, avec des éléments de langage bien fiscellés, de futur de la pop mais ne les écoutez pas car il s’agit, avant tout, du présent.
ROSALÍA, Motomani
Comment passer à côté du phénomène ROSALÍA, qui mélange depuis quelques années (Madre de Dios, quel album qu’El Mar Querer…), la Catalane qui fait renaître la musique flamenco au sein d’un corps épiphanique R&B, trap, technoïde, reggaeton. MOTOMANI s’écoute en mode repeat / nuque qui se déhanche / corps qui se dandine / perles qui se forment aux coins des paupières car par une étrangeté obscure et magique, cette pop-là émeut autant qu’elle fait danser. On pourrait parler de pop parfaite mais cela ne veut pas dire grand-chose. Saluons simplement l’un des albums que vous entendrez beaucoup cette année et que vous entedrez aussi, bien sûr, sur Radio Nova.
Juicy, Mobile
Un mot, enfin, sur l’album de Juicy, ce duo venu de Belgique et apperçu souvent chez Radio Nova (très tôt le matin dans Plus Près De Toi ou plus tard le soir aux Nuits Zébrées) qui sort, après deux EP saignants, un premier album très drôle, très engagé, très féministe, très violet, très décalé bref, très Radio Nova. Sasha Vovk (chant/claviers/guitare) et Julie Rens (chant/claviers/batterie électronique) s’y font les témoins d’une génération goinfrée de notifications, de filtres Instagram et de relents patriarcaux nauséabonds, témoignage qu’elles formulent par le biais d’une pop qui copine avec le R&B sous autotune (pas toujours), la musique électronique sous Xanax (très souvent), la chanson francophone qui se triture puisqu’elle se torture un peu la cervelle. Et matez le clip ci-dessous (et l’ensemble des clips de Juicy) car comme toujours, c’est d’une originalité rare.