Le message plein d’espoir d’un groupe qui sait de quoi il parle.
« Les difficultés de la vie pèsent encore énormément sur nos sociétés, plongeant de nombreux jeunes dans des impasses. On a décidé de diffuser une énergie positive avec le morceau, un rayon d’espoir pour ’humanité en encourageant à ne jamais arrêter de se battre parce qu’à la fin, on arrive forcément à trouver la lumière ».
Les difficultés de la vie, les membres de Songhoy Blues en ont connues quelques-unes au cours des dernières années. Originaires de Tombouctou et de Gao, ils ont dû quitter en catastrophe leur terre et trouver refuge à Bamako au moment de l’invasion du nord du Mali par les groupes djihadistes. Durcis par cette expérience qui, nécessairement, a tout bouleversé, les Songhoy Blues ont conçu, ensemble, l’album Résistance, brûlot politique confrontant rock électrique, blues et afro-beat, et qui appelle autant à la résistance des consciences qu’à celle du cœur. Album courageux pour démarche essentielle, et une musique qu’ils étaient venus présenter, très tôt le matin, dans notre verrière devenue, durant deux saisons pleines et mouvementées, le Café Nova.
Aujourd’hui, et alors que le monde entier traverse l’une des crises sanitaires les plus douloureuses de ce début de XXIe siècle — c’est indiscutablement, en tout cas, la plus universelle —, le groupe revient avec un morceau empli d’ondes positives. Le single « Worry », plus rock que ses prédécesseurs, est accompagné par une vidéo filmée le mois dernier à Bamako par le réalisateur malien Fansé Sanogo, et est interprété et chanté en anglais. Une vidéo qui fait du bien par là où elle passe, c’est-à-dire, par l’esprit.
Visuel © Kiss Diouara