Avant tout le monde, « Unseen », première pierre d’un édifice en devenir.
Ça fait un moment que l’on suit le parcours d’Adrien Leprêtre, garçon formé autour de la nébuleuse caennaise Concrete Knives – qui avait proposé, avec l’album Be Your Own King, l’un des albums de pop les plus séduisants de l’année 2012 -, et que l’on avait vu depuis aux côtés de Superpoze (le projet Kuage), et à la tête d’un projet solo, Samba de la Muerte, que l’on avait trouvé aussi fascinant sur disque (l’album Colors) que sur scène (comme au Rocher de Palmer, à l’occasion d’une Nuit Zébrée bordelaise particulièrement réussie).
Adrien Leprêtre, décidément très actif, on le retrouve cette fois aux côtés de Pierre Dennebouy, lui aussi issu de la grande métropole caennais, qui regroupe décidément un tas de talents (outre Superpoze ou Orelsan, Faroe et Fakear en sont également originaires) et de Gildas Lemardelé (qui a également bossé sur Samba de la Muerte, et co-fondé l’aventure Portier Dean), à la tête d’un projet, El Ayacha, qui émerge tout juste, mais qui culmine déjà très haut. Fondé dans un matériau post-punk, shoegaze et indie rock, Unseen, le premier EP d’El Ayacha, est porté par un premier morceau du même nom (« Unseen » donc), petit miracle qui prend son temps (le track dure plus de 6 minutes) avant de laisser exploser toute sa puissance sonique.
Le clip du morceau, lui, est signé par Bastien Lenoir, un clip issu d’un artwork pointilliste (signé Pierre Dennebouy), là pour illustrer une pop éminemment pointilleuse, hébergée sur un EP de quatre titres enregistrés live. Un EP qui sortira en intégralité, préparons-nous, le 10 novembre prochain.
El Ayacha, c’est également sur Bandcamp.
Visuel : (c) Pierre Dennebouy