Un ancien aéroport que l’on empêche de devenir un espace d’expérimentations sociales et écologiques.
Un terrain qui accueillait un ancien aéroport d’Athènes, abandonné depuis 2001, tente de se recycler en espace d’expérimentations sociales et écologiques.
« Elliniko » est un véritable lieu d’innovation. Ce terrain de 623 hectares accueille aujourd’hui des épiceries solidaires, des jardins autogérés, et une oliveraie « participative ».
L’ancien aéroport dont le terrain avait accueilli 480 bâtiments et structures sportives pour les Jeux Olympiques de 2004 est aujourd’hui délibérément laissé à l’abandon. Entouré de barbelés et surveillé par des entreprises de sécurité, l’Etat grec vient de le vendre à un promoteur immobilier.
En pleine crise économique les pouvoirs politiques cherchent à gagner plus d’un milliard d’euros en vendant le terrain.
Dans le meilleur des cas, le gouvernement espère que les promoteurs immobiliers y construiront des villas de luxes, des casinos, des ports de plaisance pour les nouveaux riches et développer le tourisme.
Face à une telle décision quatre mairies limitrophes et leurs écoles, ainsi que des opposants au projet, tentent de transformer l’endroit en un lieu de rencontre et de créativité. Sur ces 623 hectares on trouve aujourd’hui un « dispensaire métropolitain » de santé, une épicerie solidaire, une oliveraie de 2000 arbres, un potager etc.
Les militants souhaiteraient étendre le projet en y implantant des théâtres, des musées, des équipement sportifs etc.
Ils ont peu de chance de voir leur rêve se réaliser. Le promoteur grec Lamda Development vient d’acquérir un tiers des surfaces d’Elliniko et la totalité des parts de la société gestionnaire.
En dernier signe de résistance, les militants ont commandé auprès d’un laboratoire de recherche de l’Ecole Polytechnique une étude pour évaluer les lieux et rendre visible aux yeux du gouvernement la faisabilité de leur projet vert. Combien de temps les militants d’Elliniko réussiront-ils encore à résister ?
Via Bastamag
Photos : Oliveraie / © Dimitris V. Geronikos – Jardin autogéré / © Roxanne Mitralias