Cette survivante de la tuerie d’un lycée de Floride appelle le gouvernement à agir sur le contrôle des armes aux États-Unis.
Son discours a fait le tour des réseaux sociaux. Après la fusillade qui a fait dix-sept morts au lycée Marjory Stoneman Douglas, en Floride, Emma González s’est lancée dans un combat aussi laborieux que courageux. Quelques jours après le massacre, la jeune femme a interpellé le gouvernement américain pour son inaction quant au contrôle des armes. Une inertie notamment dûe à la surpuissante NRA (National Rifle Association) monstrueux lobby de l’armement américain, qu’elle n’a pas hésité à prendre à parti.
« Si le Président veut venir me dire les yeux dans les yeux que c’était une terrible tragédie qui n’aurait jamais dû arriver, et continuer de soutenir qu’on ne peut rien y faire, je me ferai un plaisir de lui demander combien il a été payé par la NRA. »
La colère d’Emma Gonzalez, lycéenne de 18 ans rescapée de la tuerie de Floride, contre Donald Trump et le lobby des armes. pic.twitter.com/ItIpElsgAP
— Brut FR (@brutofficiel) February 19, 2018
C’est donc tout un symbole que la jeune lycéenne, dont l’engagement a engendré une mobilisation nationale, soit désormais plus suivie sur Twitter que le lobby lui-même. Emma González est suivie par pas moins de 935 000 personnes, presque deux fois plus que la NRA (583 000).
Emma Gonzalez, jeune femme de 18 ans, survivante de la tuerie de Parkland, est le nouveau visage de la contestation aux États-Unis.
Son compte twitter crée il y a quelques jours compte déjà plus d’abonnés que…la NRA! pic.twitter.com/D1QzKgAlBo— thomas snegaroff (@thomassnegaroff) February 25, 2018
Symbolique, mais pas que. La mobilisation pour le « gun control » passe avant tout par les réseaux sociaux, et est portée par de nombreux lycéens et étudiants à travers le pays. La conjonction d’un ras-le-bol après une énième fusillade, de techniques de communication universelles et accessibles à tous, et d’une présidence Trump qui soutient sans honte l’industrie de l’armement, ont donné naissance à un mouvement de révolte sociale contre le second amendement auquel on ne s’attendait plus.
Avec d’autres élèves de son lycées, Emma González a par ailleurs organisé une marche le 24 mars à Washington, pour demander « une proposition de loi complète et efficace au Congrès ».
On March 24 we will take the streets of Washington DC and our communities across the country to #MarchForOurLives. Sign up at https://t.co/2m7ItdfFjV pic.twitter.com/yokyEdj7Jq
— March For Our Lives (@AMarch4OurLives) February 18, 2018