Le fact-checking au pouvoir.
Fin 2016, BuzzFeed News recensait les 50 plus grosses fausses infos relayées sur Facebook au cours de l’année écoulée. Parmi celles qui ont le plus circulées, le soutien du pape à la candidature de Donald Trump et un bon paquet de crimes sordides.
En France, le réseau social annonçait lundi son nouveau plan d’attaque, sous la pression notamment de la Commission européenne. Il y a quelques semaines, cette dernière mettait en garde Facebook contre le phénomène.
Le commissaire européen chargé du marché unique numérique, Andrus Ansip, indiquait d’ailleurs au Financial Times « Je suis très préoccupé, comme tout le monde, au sujet des fausses informations, surtout après les élections aux Etats-Unis « .
À l’approche des présidentielles, huit médias français – Le Monde, l’Agence France-Presse (AFP), BFM-TV, France Télévisions, France Médias Monde, L’Express, Libération et 20 Minutes – s’associent à Facebook pour lutter contre la désinformation. Le dispositif permettra aux internautes de faire vérifier une information qu’ils pensent être fausse.
Concrètement, une nouvelle catégorie permettra aux utilisateurs de signaler un contenu. Un portail rassemblera les posts dont la véracité est remise en cause. Les huit médias en question auront accès à ce portail et s’occuperont de vérifier les informations.
Si toutefois le contenu est effectivement considéré comme faux, un drapeau rouge alertera l’utilisateur, précisant le nombre de médias qui ont fact-checker l’info. La démonstration du dispositif dans une vidéo Facebook :
Il reste maintenant à prendre avec des pincettes l’efficience potentielle de ces mesures, car la triste réaction des conspirationnistes de tout bord et autre fachosphère est déjà terriblement prévisible. L’ogre Facebook qui s’associe avec les plus grands médias internationaux pour garantir l’information véridique… Vous les voyez venir non ?
Visuel : (c) DR