La finesse, l’élégance, l’indie folk ultra classe d’un artiste d’exception.
“J’aimerais, avec certaines de mes chansons, parler à l’humanité, et trouver un moyen de rendre tous ensemble cette planète meilleure et de réfléchir sur ce qui nous a amené ici.”
Bonsoir à toutes et tous dans la planète Nova et bienvenue dans cette nouvelle session de Chambre noire.
Quand de prime abord, on entend les intentions de notre invité, on a clairement l’impression qu’il va falloir le défendre. Le défendre face aux cyniques, aux sarcastiques, aux je-m’en-foutiste, aux défaitistes, à leurs collabos, à celles et ceux qui pensent qu’il faut parler fort pour être le plus entendu.
Eh bien pas lui. Notre artiste assume vouloir propager une utopie via sa musique. Appelez ça de la folk indie. Lui s’inspire des sons entendus lors de ses voyages, de ses envies, de ses attaches familiales.
Pour autant, pas de prime aux nationalismes chez lui. Seul compte le bagage culturel géographique. De quoi accorder sa boussole quand on est comme lui Suédois fils d’immigrés argentin.
Et des pays et des genres musicaux qui lui parlent, il pourrait en citer pléthore. Ghana, Niger, Nigeria, Brésil, Maroc, Algérie désertique, Argentine, Jamaïque, États-Unis, Scandinavie. Ou plutôt highlife, gnawa, afrobeat, dancehall, bossa nova, hip-hop, punk hardcore.
Le punk hardcore, c’était ses débuts après avoir commencé à gratter ado sur la guitare paternelle. Mais au fil des années, il s’est rendu à l’évidence : les arpèges et la douceur lui allaient mieux.
Au point même de se revendiquer aujourd’hui chanteur naturaliste avec un quatrième album enregistré dans le Grand Nord loin d’IKEA intitulé Local Valley. Une vallée locale où toutes les tribus pourraient à nouveau communiquer sans invectives digitales ou présentielles. Ou les frustrations et le sentiment d’urgence du monde dit moderne laisserait place à la bienveillance.
Radio Nova le suit depuis ses débuts avec la formation Junip en 2010 alors pas de raison de le lâcher. Tant pis si ça paraît niais, mais merci pour l’utopie et merci d’avoir le courage de la mettre en chanson. Si l’ère est à la musique dite urbaine, alors partons ce soir dans la Chambre noire cultiver la musique rurale, paisible et optimiste de José González.