Le musicien sénégalais Lass nous livre un live dansant et emprunt d’émotion.
“Demain sera meilleur qu’aujourd’hui si seulement si tu y crois”
Notre invité a fait de ce conseil anodin un leitmotiv, un mantra, au point d’en faire un refrain qui non la seulement l’a fait connaître dans le monde de la musique, mais lui a aussi tout bonnement sauvé la vie.
C’est en effet avec ce texte que le grand public l’a découvert au côté d’un duo Français electro connu pour remplir de grandes salles.
Mais avant de collaborer avec Synapson et de les accompagner sur scène, puis de pouvoir briller en solo comme ce soir, notre chanteur à la voix singulière énergique et charismatique en a essuyé des obstacles, des galères, des demandes sans réponse et des tentatives avortées, de son natal Mbatal, village populaire côtier de la région de Dakar, en passant par Lyon et Roanne.
Très tôt, il a conscience que c’est par sa voix qu’il fera la différence. Sa voix qu’il épuise, enfant et ado, à vouloir chanter plus fort que les vagues. Sa voix est unique, signe extérieur et intérieure de richesse, mais encore faut-il que d’autres la remarquent et sachent la mettre en valeur.
Pour cela, notre artiste résilient va passer par différents genres musicaux : le rap galsen avec ses grands frères du groupe Daara J, chez qui il réalise ses premières maquettes, puis, une fois en France, il fera ses armes dans la scène reggae dancehall en officiant dans des premières parties d’artistes de renom.
Mais c’est un producteur et compositeur ami de Nova, excusez la vantardise, qui va l’aider à trouver sa voie musicale. Grâce à Bruno patchwork Hovart, le lyonnais derrière les projets Mr Président ou plus récemment Voilaaa, notre homme replonge dans ses sonorités enfantines. Le style afro-cubain des années 70, le malar traditionnel ouest africain, l’Afro beat nigérian.
Ajoutez à tous ces styles l’électro-pop contemporaine et vous avez ce qui compose le premier projet solo 6 titres de notre invité.
Une carte de visite cadeau aux auditrices et auditeurs. Une invitation au voyage où il est question de transmission des aînés aux plus jeunes, de croire en son destin quand rien ne le prédispose, de ne pas désespérer si tout fout le camp et de rendre hommage à celles et ceux qui n’ont pas pu dire au revoir, quand la mort n’a pas pris de permission pour les faire échouer sur une pirogue entre nos deux continents.
Puisque, nous aussi, on a envie de croire que demain sera meilleur qu’aujourd’hui, merci d’avoir transmis comme ces messages et ces mélodies thérapeutiques dans la chambre noire, Lass.