“Une chanson peut avoir un impact positif, ça c’est sûr, j’y crois. Est-ce qu’elle peut changer les choses ? J’espère, mais il en faudrait beaucoup. En tout cas, elle peut faire bouger des choses dans l’intime, chez les gens qui la reçoivent. Et après, se transformer et se concrétiser dans la vie”.
Bienvenue dans un nouvel épisode de la Chambre noire de Radio Nova.
Même si elle s’en défend avec prudence, on peut dire que notre invitée du jour est une artiste militante. Raconter en chansons la vie d’une jeune femme, ses amours, ses tourments, ses révoltes, c’est être engagée de fait. D’autant plus quand on arrive, comme elle, à mêler l’intime et le politique.
C’est ce que s’évertue à faire depuis plus de cinq ans notre artiste multi-disciplinaire. Une circassienne, danseuse, actrice, chanteuse qui donne au public à écouter et à voir sur scène non sans émotion. Au point d’avoir été primée à de nombreuses reprises pour ses prestations.
Une artiste totale, donc, fonceuse, bucheuse, instinctive, brute de femme comme Diam’s, une de ses références, pour qui il y a urgence de faire et de vivre. Urgence de s’affirmer, de clamer sa fierté, de genre, d’orientations au pluriel. Sa fierté de femme libre, tout simplement.
Si ça vous paraît trop simple ou convenu comme discours, alors jetez un œil du côté de nos sœurs et vos sœurs iraniennes et italiennes, et demandez-leur si elles voient d’un œil serein leur vie présente et future.
Après son premier album dévorant en 2020, notre invitée à la mentalité gravée dans la roche de sa Seine-et-Marne natale sort le 7 octobre son deuxième premier album. Un album au titre évident : Sauvage. Comme elle, comme son vrai patronyme.
Sauvage : un opus qui désire aller plus loin musicalement, se faire plus éclectique, entre pop et rap, aux morceaux plus lyrique, plus assurés, plus râpés. Un album entre amour et combat au constat simple : la vie est une lutte réelle et dans cette lutte, on avance ensemble.
Merci d’avoir permis, dans cette Chambre noire, de nous instruire, de nous construire, de nous déconstruire, Aloïse Sauvage.