“Depuis que j’ai commencé à jouer de la guitare, j’ai voulu écrire ma propre musique. J’ai été inspiré par mes relations personnelles, ma famille, les films et la nature ici, en Islande. Je pense que ces éléments se retrouvent toujours d’une manière ou d’une autre dans la musique et les paroles de mes chansons.”
Bienvenue dans le Fjord noir en direct de Radio Nova.
On peut dire de notre invité précédemment cité que derrière son allure de viking qui se destinait à devenir lanceur de javelot professionnel se cache une grande modestie et un air de ne pas y toucher assez trompeur.
“J’ai essayé”, a-t-il dit, “d’attendre l’inspiration avant d’écrire quoi que ce soit, mais cela peut conduire à rester assis pendant des mois à ne rien faire. Alors, j’ai trouvé qu’il était préférable de faire au moins quelque chose la plupart des jours, tant que vous ne forcez pas les choses”.
Certes. Mais quand on a battu le record de ventes de disques dans son pays pour son premier album aux environs de 20 ans, ça laisse le temps de voir venir.
Les mauvaises langues diront que l’Islande, pays de 350 000 habitants, c’est pas la Chine non plus, mais quand même. Niveau statistique, un Islandais sur dix a acheté son album…
Comme un bon sportif, notre invité a poursuivi sa quête de chansons qui réchauffent les âmes à l’aide de sa voix haute perchée et de ses harmonies flirtant entre la folk et l’électro. Une folktronica qu’il travaille et qui l’inspire après des années passées par le grunge et la lumière apparue avec James Blake il y a plus d’une décennie.
Notre islandais du nord, repéré par notre idole à toutes et tous, Björk, qui a grandi dans un village de quarante habitants avec une mère musicienne et un père poète avec qui il écrit encore aujourd’hui ses paroles d’ailleurs, est quasiment né avec une guitare, instrument qui lui a été offert à trois ans à peine. Le genre de type qui aurait pu chanter comme les Rolling Stones, Time is on my side. Le temps qui est avec moi. Ou le temps est dans mes mains.
Time on my hands c’est justement le titre de son dernier album.
Alors, merci à notre invité de ce soir, et c’est plutôt normal cela étant dit quand son nom signifie “l’arme des dieux”, d’avoir fait de cette Chambre noire un rempart contre les cœurs froids et sans amour qui nous entourent, Ásgeir.