Nous recevons dans “Chambre noire”, un groupe d’humains engagés, poètes, musiciens, alter-mondialistes convaincus aux chants qui donnent envie de voir le monde à travers un autre regard. Nous recevons les Zoufris Maracas.
Bienvenue dans la maison Radio Nova pour cette nouvelle Chambre noire.
“Tout est politique même mes chansons d’amour, pour se faire du bien”. Comme le chanteur auteur du groupe de ce soir que je citais à l’instant, tout est politique. Alors, pas la peine de s’autoproclamer artiste engagé.
Lui préfère d’ailleurs écrire et parler de chansons pas engagées, mais plutôt réveillées. Éveiller les consciences quand le Sheitan mène la danse. Questionner la société face à ses absurdités ses injustices. Et quitte à le faire, autant que ce soit avec des mélodies et des sonorités ensoleillées enjouées. Car à l’instar de l’artiste de Sète le plus connu au monde qui fête cette année son centenaire, mieux vaut mourir pour ses idées oui, mais pas ce soir du moins.
L’histoire de notre groupe commence par un duo. Comme le début d’une vanne. C’est un Vincent qui fait la rencontre d’un autre Vincent. Quinze ans chacun. Dans la ville de Sète comme par hasard. Rien ne les prédestinait à prendre stylo micro et guitare sur scène et en studio. Seulement, la volonté, quinze ans plus tard, d’un des deux Vinz avec l’aide d’un certain Pôle Emploi comme déclic.
Salut alors Sète, Toulouse, Aix, Marseille. Et Bonjour la capitale ou plutôt la ligne 2 du métropolitain entre Belleville et Barbès. Comme Keziah Jones, Benjamin Clémentine ou Mohamed Lamouri, Vincent et Vincent ou plutôt désormais Vinz et Micho, vont faire au gré des stations leurs gammes et récupérer quelques euros.
En bons travailleurs de la musique un voisin algérien à Pantin leur file un surnom : les Zoufris. “Zoufri”, c’est le nom donné aux hommes d’Afrique du Nord venus charbonner en France pour avoir une vie plus rose. Plutôt qu’une “chienne de vie”.
Après un intermède de cinéma itinérant au Sénégal et au Mali, vient 2012. L’année du premier album sous le signe de la contestation. La révolution ne sera pas radiodiffusée. Qu’à cela ne tienne. Elle se fera peut-être grâce à eux sur scène, là où leur musique aux influences des quatre coins du monde prend vie.
Près de dix ans plus tard après un album, bleu de lune enregistré au cap vert et sorti pendant la Covid. Ils sortent une compilation de remixes de leurs titres phares en compagnie d’artistes amis. Et lanceront ce vendredi et samedi leur grand bal au Kilowatt de Vitry-sur-Seine dans le 94.
Merci d’avoir allumé dans la Chambre noire la flamme qui nous pousse à danser et éclairer nos esprits. Voici les Zoufris Maracas.