Dans Bam Bam, on se demande à qui profite le stream.
Chaque semaine dans BAM BAM, on se demande à qui profite le stream.
Aujourd’hui, notre tour du monde musical fait escale en Nouvelle-Zélande, pour comprendre ce que les Kiwis écoutent comme musique. Premier constat, et on commence à en avoir l’habitude : la musique, aujourd’hui, est mondialisée. Et en Nouvelle-Zélande comme en Mongolie ou en Angleterre, ce sont toujours les mêmes artistes qui reviennent en tête des charts : Ariana Grande, Post Malone, Lady Gaga ou Travis Scott.
Mais le top 50 néo-zélandais a également ses différences qui sont propres à l’histoire de l’île. En terme de production, on peut ainsi repérer trois types de tendances. La première, c’est de la pop bien huilée, grosse machine, grosse production qui s’exporte et fait des millions de vues : Lorde, Kings, Kimbra, Six60.
La deuxième tendance, c’est la présence d’une certaine pop-rock psychédélique et typiquement néo-zélandaise. Et pour le coup, on parle de groupes peut-être plus confidentiels peut-être en termes de vente, mais qui ont un certain rayonnement à l’international, jusque sur les ondes de Radio Nova. Connan Mockasin (pop soul psyché) vient de Te Awanga, Unknown Mortal Orchestra (disco pop acidulée) vient de Wellington, et Aldous Harding (pop folk désespérée), elle, a grandi à Lyttelton. Pour la plupart, ce sont des artistes d’origine néo-zélandaise mais qui ont quitté l’île pour s’installer en Europe, au Japon ou aux États-Unis.
La troisième tendance que l’on peut percevoir en Nouvelle-Zélande, elle est liée à l’identité de l’île, l’identité maori. La Nouvelle-Zélande (« Aotearoa » en Maori, qui veut plus ou moins dire « le pays du long nuage blanc »), un nom qui a donc été donné par les premiers habitants de l’île, les communautés autochtones. Et c’est un mot, une langue, une culture qui est de plus en plus valorisée et revendiquée. La jeunesse néo-zélandaise s’intéresse à l’histoire de son île, et certains musiciens extrêmement populaires comme Stan Walker racontent même le quotidien complexe de certaines communautés maoris. Et d’autres groupes font tout simplement de la pop très mainstream mais chantée en maori.
Le collectif Maimoa, par exemple, se présente comme la nouvelle génération d’Indigenous Pop Music, est extrêmement populaire en Nouvelle-Zélande. Alors, à qui profite le stream en Nouvelle-Zélande ? Notamment à cette culture tautochrone dont on valorise les origines et les spécificités.
BAM BAM, c’est le Bureau des Affaires Musicales de Radio Nova, animé par Sophie Marchand et Jean Morel, du lundi au vendredi sur Nova.