« Bonjour Nova, j’ai un live exclu de l’ami Ken Boothe en exclu, ça vous intéresse ? ». « Ah oui ! »
Ken Boothe est très certainement, l’une des voix les plus célèbres de la Jamaïque, ce pays dont il est toujours étonnant de constater l’écart entre sa superficie (pour résumer : ce n’est pas si grand) et le nombre d’artistes et idées hallucinantes qui en sont sorties.
Ken Boothe ? L’interprète du Nova Classic « Everything I Own » (une reprise du groupe de soft rock anglais Bread), du politique « Is It Because I’m Black ? », et de ces standards qui ont fini par lui donner un surnom, en Jamaïque, qui résume tout : « Mister Rocksteady ».
Ce très grand artiste jamaïcain, le réalisateur, photographe, voyageur breton Nico de Pouldou le connaît bien. Les deux hommes s’étaient connus, le temps d’un documentaire sur Ken, la Jamaïque, ses musiques qui touchent à une vision très singulière de ce qui est sacré. Très proche depuis, ils se sont retrouvés, l’été dernier, à l’occasion d’une tournée parisienne du chanteur avec le groupe Inna de Yard (connexion légendes jamaïcaines, là encore, souvenez-vous). Ce soir-là, ils croisent aussi Fabrice du Peloux, qui a fondé avec Nicolas et avec d’autres la société de productions de fictions et de documentaires Artisans du Film.
Une soirée, des retrouvailles, mille anecdotes et mille échanges plus tard, il est acté qu’une live session, réalisée ensemble, pourrait être une bonne idée. Quand ça ? Demain. Rendez-vous… où ça ? Devant le Sacré Cœur par exemple, quitte à être à Paris ? Ok, on appele quelques copains.
La session que nous vous proposons aujourd’hui et donc celle-ci, celle mettant en scène monsieur Ken Boothe filmé devant les marches de ce monument qu’aucun touriste ne manque lors d’un passage parisien. Jérome » Tchiky » Pérez se met à la guitare et Stéphane Dehesselle, ami de Nico, (champion de monde « Juste debout ») qui avait fait partie de l’aventure menant au clip de « Stone » d’Inna de Yard vient lui aussi poser quelques pas de danse devant les yeux de touristes (encore eux) légèrement interloqués.
Une guitare, une légende, un noir et blanc qui accentue toujours l’intensité du regard et qui se change en couleur, et une chanson « Love is the ultimate », interprétée de manière absolument authentique. One love.
Visuel © Artisans du Film