Si on devait désigner un clip de la semaine, on dirait que c’est celui-ci : « DSO » de Neida par Roni.
« Follow the white rabbit », dit Trinity à Neo dans le Matrix des Frères Wachowski (porté à l’écran en 1999), et comme le disait quelques décennies plus tôt le Lapin toujours en retard à Alice, sur le point de plonger dans ce pays des merveilles fondé par feu Lewis Carroll.
« Follow the Black Mushroom », semble dire à son tour cette carte qui surgit sous une porte et qui conduit ce personnage (incarné par Matayo) mis en scène dans ce clip en forme de court-métrage réalisé par la DJ et productrice Roni (entendu ce week-end en Teuf d’appart sur Radio Nova).
Où mène-t-il, ce champignon dont il faut suivre les traces comme se piste un animal sauvage ? Dans une cabane qui paraît isolée au milieu des bois, chez des cow boys modernes lancé dans une partie de poker et de whisky but à la volée (comme dans Matrix, les portes s’ouvrent chaque fois vers des places différentes), ou finalement dans un club très underground où résonne une techno pleine de basse, celle du morceau « DSO » de Neida, issu du premier EP sorti par le label Nehza Records, fondé récemment par Roni.
Vêtements de cuir, masques sur les visages, lunettes noires posées sur les yeux, pénombre monochrome… et une forme soudain, qui, au milieu de la foule et de cette rave aux ambiances très 90’s, apparaît et surgit d’un prisme lumineux. Les cartes sont à tirer et les sens mélangés, peut-être s’agit-il d’un rêve bizarre ou d’une altération du réel. « I’m bored. What an Hangout », comme il est dit au début du clip.
L’actrice Inès Rau, elle, incarne un oracle vêtu d’une tunique en métal signée Paco Rabanne. C’est elle qui indique le chemin à suivre pour toutes les raveuses et raveurs en quête de bringue et de teufs si bien mises en images par Roni, cette DJ résidente depuis quelques années chez Rinse, elle vient donc de lancer son label, Nehza Records, destiné à embrasser par ses sorties la culture club et rave des années 90 de la manière aussi large que possible, et dont vous pouvez vous remettre la Teuf d’appart de samedi dernier. En attendant, place à la rave, place au rêve, place à ce que vous voulez tant que vous vous donnez la possibilité de vous libérer.