Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté. Aujourd’hui : « Lavomatique » de Saintard.
Saintard surprend, Saintard détonne. Le musicien se taille son chemin entre funk et pop à la française sans se soucier des normes depuis son premier EP paru il y a maintenant deux ans, passant aujourd’hui un cap avec son premier album Apparatchik.
« Sommes-nous tous corruptibles ? » s’interroge le Parisien sur ce disque qui affirme son identité musicale. Celle d’un producteur, chanteur et saxophoniste, héritier du funk à la Rick James autant que de la chanson française à la Katerine, dont on a pu entendre l’instrument et la voix sur des morceaux de 1995, Ichon ou encore Prince Waly.
Élevé dans le hip-hop, Saintard se passionne ensuite pour la pop et le funk, prêtant ses talents au Neue Grafik Ensemble, à Feu! Chatterton ou encore à des BO de films. En solo, le musicien nous a séduit en 2019 par une approche légère et groovy de la chanson, puisant notamment dans l’afro-funk sur « Je ne suis pas américain ».
Sur son premier album, il installe une vision du p-funk très française, nonchalante et discrètement ambitieuse, en marge des étiquettes. Un tout porté par un thème ambitieux, celui du pouvoir et de ses dérives, toujours à mi-chemin entre humour caustique et poésie urbaine. À l’image du titre « Lavomatique », décrit par Saintard comme une « rêverie dansante aux accents latins et soul UK. Entre envolées au saxophone et percussions entraînantes« , un « fantasme du succès et de la gloire, son nom cité en italique, dans les journaux, qu’on lit le temps d’une lessive à la laverie.«