Le Cabaret de l’Enfer est ce lieu pas comme les autres qui « accueillait » les parisiens la nuit au siècle dernier.
Aujourd’hui, si vous vous baladez boulevard de Clichy, vous trouverez au numéro 53, une banale petite supérette qui ne paye pas de mine. Rien ne laisse présager la nature du lieu qui s’y trouvait au siècle précédent et les soirées qui s’y donnaient. Effectivement, plutôt que de pouvoir y faire vos emplettes, vous pouviez entrer dans l’antre du diable : Bienvenue au Cabaret de l’Enfer !
Une devanture monstrueuse, représentant la gueule d’une créature diablesque : voilà ce qui fait office de porte d’entrée de ce café/cabaret pas comme les autres. Créé en 1898, cet établissement abrita les parisiens amateurs de sensations fortes jusque dans les années 20, avant d’être fermé pour incitation à la débauche, même si la façade est restée en l’état jusque dans les années 50. Le Cabaret de l’Enfer constituait le pendant inverse d’un établissement voisin appelé le Ciel. Ce lieu se trouvait juste en dessous des fenêtres d’André Breton dont l’appartement donnait sur le boulevard. Il semblerait qu’André Breton se soit plutôt rendu au Cabaret du Ciel qu’à celui de l’Enfer…
Les Parisiens pouvaient alors entrer dans un établissement au décor reproduisant à merveille l’image que l’on peut se faire du monde des enfers. Un portier se tenait à l’entrée et attisait les passants par cette formule enchanteresque « Entrez et soyez damnés ! ». Si l’on se risquait à obéir, on pouvait accéder à une cave pour boire des potions sataniques servies par des serveurs incarnant Belzébuth tout en regardant des spectacles en tout genre dans ce même thème !
On vous aurait bien offert des places …