Une dérive aux pas feutrés ce matin.
Ce matin on dérive avec La Féline Agnès Gayraud, chante dans la forêt, compose allongée le lit de la rivière et écrit sa prose en regardant passer les trains par la fenêtre de sa chambre. Mi chatte, mi sirène, Agnès La Féline est une chimère, la tête dans la philosophie et les mots, le corps dans la transe et les sens.
A la dérive avec La Féline, c’est une promenade souple et abyssale qui commence dans l’embrasure de la porte de sa chambre avec vue sur le quartier de la Villette à la lisière du périphérique.
Micro à la main, on se perd et on marche sur les lignes urbaines du 19eme arrondissement et on se glisse entre les grands immeubles des années 70, le canal de l’Ourcq, le Centquatre et le Point Éphémère. Des danseurs beaux comme des Dieux se sont cambrés sur une dalle de béton et la Féline a chanté ses chansons.
A la dérive avec La Féline c’est philosophique, chorégraphique, aquatique et complètement psycho-géographique. Le nouvel album de La Féline s’appelle « Triomphe » et elle sera en concert le 16 mars à la Maroquinerie Auteure d’une thèse sur « La critique de la subjectivité et de ses figures chez T. W. Adorno » Agnès Gayraud anime aussi des conférences à la Philharmonie intitulées »La Fabrique de la pop »